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Le gouvernement sud-soudanais appelle le chef rebelle à renoncer à la violence

Le gouvernement du Sud-Soudan a déclaré lundi que le chef rebelle en exil, Riek Machar, était invité à participer au dialogue national prochain à la condition qu’il renonce à la rébellion contre le gouvernement.

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Le porte-parole du président Salva Kiir, Ateny Wek Ateny, a déclaré à Xinhua dans une interview à Juba que le dialogue national mis en place en décembre de l’année dernière par M. Kiir serait ouvert à tous les groupes armés souhaitant abandonner la rébellion.

“S’il (M. Machar) renonce à la violence, il participera au dialogue national”, a déclaré M. Ateny à Xinhua.

Ce pays ravagé par la guerre a vu son tissu social menacé par plus de trois années de conflit, et les Nations unies dénoncent un possible génocide, évoquant des informations de meurtres ciblés selon des critères ethniques dans la ville insurgée de Yei.

“Le dialogue national est ouvert à ceux qui sont prêts à poser les armes et à ne pas poursuivre la violence. Toute personne qui est armée n’est pas prête au dialogue”, a révélé M. Ateny.

M. Machar, exilé en Afrique du Sud, a dénoncé l’appel de M. Kiir au dialogue national, déclarant qu’il n’avait aucune valeur tant que l’accord de paix fragile signé sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) n’est pas restauré.

M. Machar a été remplacé par son ex-responsable des négociations, Taban Deng Gai, en tant que premier vice-président à la tête du gouvernement d’union nationale, après avoir dû fuir la capitale suite à la reprise des combats en juillet de l’an dernier.

Le parti de M. Machar, l’APLS En Opposition (APLS-IO) s’est scindé en deux, M. Gai dirigeant la faction séparatiste depuis Juba.

Plusieurs groupes armés inconnus, peu soucieux des accords sur le papier, continuent de semer le chaos dans les régions d’Équatoria et du Nil supérieur.

Certains analystes estiment que sans l’APLS-IO de M. Machar, le dialogue national destiné à réunir et réconcilier les factions en conflit ne pourra réussir.

Le Soudan du Sud est plongé dans la guerre civile depuis décembre 2013, quand le président Salva Kiir a limogé son vice-président Riek Machar, l’accusant d’avoir préparé un coup d’État. M. Machar a démenti cette accusation mais il a ensuite mobilisé une armée rebelle.

Un accord de paix a été signé en août 2015, conduisant à la formation d’un gouvernement d’union nationale en avril, mais les violences ont recommencé en début juillet 2016.

Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont trouvé la mort, plus de deux millions d’autres ont été déplacés, et 4,6 millions encore ont été exposés à une insécurité alimentaire grave depuis décembre 2013.

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