BAMAKO – Le gouvernement malien a réagi vendredi suite l’annonce faite par les groupes rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), consacrant la suspension de leur participation à la mise en oeuvre de l’accord préliminaire de paix signé le 18 juin dernier à Ouagadougou entre l’Etat malien et les groupes armés du nord du pays, a-t-on appris de sources officielles.
Suite à la déclaration des groupes armés dans la presse de jeudi, faisant état du non-respect par le gouvernement malien des engagements pris dans l’Accord de Ouagadougou, le gouvernement malien a tenu à apporter des précisions en sept points sur les actions qu’il a menées à partir du 8 septembre, à travers un communiqué rendu public vendredi soir.
Selon le texte, il s’agit d’abord de l’adoption de mesures de confiance, à travers la libération des personnes détenues. A ce jour,”32 personnes ont été libérées. D’autres dossiers sont en cours de traitement, notamment, celui des députés qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international”.
L’Organisation des Forums de sensibilisation dans les trois régions du Nord en se rendant successivement à Tombouctou, Kidal et Gao, entre autres, indique le texte.
La tenue d’une rencontre entre le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et les groupes armés (MNLA, HCUA, MAA et FPR) 17 septembre dernier, lors de laquelle le président malien a affirmé que “tout peut être discuté sauf l’intégrité territoriale et l’unité nationale”, rapporte le texte.
Le même texte ajoute que le lendemain du 18 septembre, le gouvernement a “officiellement remis à la MINUSMA et à la Croix Rouge 12 personnes qui ont fait l’objet de mesures de libération”.
Le gouvernement souligne que les Etats généraux de la décentralisation sont convoqués du 21 au 23 octobre 2013 et précise que déjà, les groupes de travail sont à pied d’oeuvre pour préparer cette grande réunion qui permettra de faire le bilan de l’expérience malienne en matière de décentralisation mais surtout de déterminer les mécanismes institutionnels permettant de donner plus de pouvoirs aux collectivités décentralisées.
S’agissant du cantonnement, le gouvernement malien a “informé la MINUSMA et les autres partenaires extérieurs qu’il était disposé à prendre en charge une partie du financement de l’opération de cantonnement dès qu’un accord interviendrait sur les critères” et rassure qu’un Programme d’urgence pour la relance du développement dans les régions du Nord a été finalisé le 26 septembre 2013.
En outre, le Plan de développement accéléré des régions du Nord est en cours de préparation, martèle le gouvernement malien, ajoutant qu’il était en train de préparer activement les Assises nationales du Nord qui “se tiendront avant l’expiration des 60 jours prévus pour le démarrage des discussions avec les groupes armés, conformément aux engagements contenus dans l’Accord de Ouagadougou”.