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Le Général Amadou Haya Sanogo a-t-il déjà perdu au procès mais gagné dans l’opinion?

Le feuilleton en est un…Les autorités politico-judiciaires se raidissent sur les conditions de détention du prisonnier Amadou Haya Sanogo, peu oublieux du reste de ses responsabilités du passé. Ses pérégrinations valent reportages. Il a été question de l’amener dans cet inhospitalier nord du pays, à Goundam, dit-on. Avec cette question qui nous revient: la justice a-t-elle en tête une carte des procès à tenir à travers le pays réel? Ce serait un parcours à raconter.

general Amadou Haya Sanogo puschiste

On se souvient que le Procureur Samaké s’était donné un programme pilote pour rendre la justice plus proche des justiciables comme on le dit. Le cas du Général Amadou Haya Sanogo et de ses co-inculpés continuait de passionner les foules. L’ancien homme fort de notre transition de 2012 a grandi, si on peut dire depuis son arrestation puis transfèrement dans des lieux (ghettos-villes) fermés. Même dans sa tête  à lui. Toute la difficulté est d’interpréter la sincérité de ses geôliers. Maintenant voila Goundam promu comme un «quartier dédié» pour accueillir un célèbre pensionnaire.

L’obsession «anti-Haya» ne relevait plus de la paranoïa. Il fallait actionner une procédure de sauve garde de notre Etat de droit
Le prisonnier Amadou Haya Sanogo est-il devenu une «destination à éviter»?  Les revirements de la presse suite à l’avis pris par la Chambre inquiétaient les autorités tout en suscitant les sarcasmes. Les autorités étaient sur le qui-vive. Comment pouvait-on surfer sur une majorité de partisans de Sanogo devenue bruyante contre tout procès? On avait crié à la mise au pas politique du parquet. Ce procès, s’il devait avoir lieu, réveillerait une promesse encalminée qui disait que «Kati ne ferait plus peur à Bamako» et que l’approche de  la prochaine présidentielle  de 2018 rendait peut être hypothétique parce que difficile à programmer. Et puis il y avait plus les reformes sécuritaires en cours qui ont plutôt tendance à reléguer au second plan la matière de justice. Quel sera le critère de sélection de la ville où se tiendra le procès? En dehors de Bamako. Quel travail d’observation sur le terrain choisi alors pour le procès ? Le choix des jurés? L’objectif est ambitieux mais la méthode peut être empirique. L’outil d’évaluation de quel coté que l’on se place est-il stabilisé?

S. KONE

Source: LE COMBAT

 

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