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Le fils de l’ex-président Wade n’est pas poursuivi en France

karim wade fils ancien president senegalais

PARIS (Reuters) – Le fils de l’ancien président du Sénégal, Karim Wade, a bénéficié le 19 mai d’un classement sans suite dans l’affaire dite des “biens mal acquis” en France, ont annoncé mardi ses avocats.

Incarcéré au Sénégal, il doit y être jugé à partir du 31 juillet prochain par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) dans le cadre d’un procès que ses défenseurs jugent “purement politique”.

“Nous avons obtenu un classement sans suite dans l’affaire dite des biens mal acquis”, a déclaré lors d’un point presse l’un de ses avocats à Paris, Me Pierre-Olivier Sur. “Karim Wade, ici en France, n’est pas poursuivi”, a-t-il ajouté.

L’Etat du Sénégal avait déposé une plainte à son encontre en France en novembre 2012.

Pour Me Pierre-Olivier Sur, ce classement sans suite vaut “preuve négative” de l’innocence de son client, alors que son procès doit s’ouvrir à Dakar.

“Si argent détourné il y a, il n’est pas possible qu’on ait pu le loger ailleurs que dans notre pays”, a-t-il expliqué.

Les avocats de Karim Wade dénoncent par avance un procès “purement politique” qui ne pourra pas, selon eux, être équitable.

La CREI, juridiction devant laquelle leur client doit être jugé, a été abrogée en 1984 puis ressuscitée par un décret présidentiel en 2012.

“Juridiction d’exception”, selon Me Pierre-Olivier Sur, elle n’offre pas la possibilité d’un appel, a-t-il souligné, et renverse la charge de la preuve, l’accusé devant démontrer l’origine légale de ses ressources.

“Je ne crois pas en la CREI. Je crois en la justice du Sénégal”, a-t-il dit. “J’ai la faiblesse de penser que le président Macky Sall lui-même aimerait bien sortir de ce piège dans lequel il est en train de tomber.”

Au premier jour du procès, ses conseils déposeront une “batterie de conclusions”, notamment sur la compétence de la Cour, critiquée par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme.

Les autorités sénégalaises imputent à l’ex-ministre et conseiller spécial du président sénégalais un patrimoine d’environ un milliard d’euros, ainsi qu’un compte en banque sur lequel figureraient 72.000 euros à Singapour.

Elles le soupçonnent d’avoir acquis ce patrimoine illégalement dans l’exercice de ses fonctions.

(Chine Labbé, édité par Gérard Bon)

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