En prélude au 19ème Congrès d’Association africaine de l’eau (AAE) placé sous le thème : « Accélérer l’accès à l’assainissement et l’eau pour tous en Afrique, face aux défis du changement climatique », prévu du 11 au 16 février dans notre capitale, le président du congrès et non moins directeur général de la Société malienne de la gestion de l’eau potable (Somagep), Boubacar Kane a organisé, le jeudi 8 février, dans la salle de conférence de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep), une conférence de presse pour annoncer la couleur de l’évènement.
Selon le conférencier, créée en février 1980 l’Association africaine de l’eau regroupe plus de 80 organismes chargés de services publics d’eau potable et d’assainissement issus de 40 pays africains et plus de 50 membres affiliés. Et d’ajouter qu’elle réunit tous les deux ans les professionnels africains des secteurs de l’eau et de l’assainissement ainsi que des partenaires et experts internationaux, pour proposer des solutions innovantes aux problèmes liés à l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement en Afrique.
À en croire le président du congrès, l’organisation de ce congrès est un challenge d’État conformément au programme présidentiel à travers lequel la Somapep-sa, la Somagep-sa et l’Angesem sous la tutelle des ministères de l’Énergie et de l’eau ainsi que de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable confirmeront leur volonté de faire du Mali un modèle de management dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique.
1 500 congressistes attendus lors de cette assise de l’AAE
De même, dira M.Kane, il s’agit de mettre en exergue leurs savoir-faire et leurs acquis en matière de production, de transport et distribution d’eau potable. « L’objectif est d’insuffler une dynamique résolument moderne dans le secteur malien de l’eau potable et de l’assainissement », a-t-il précisé.
À l’entendre, la présidente de l’association est tournante par zone d’Afrique et actuellement elle est assurée par le Maroc. « Plusieurs panels sur les questions liées à l’accès et à la gestion de l’eau seront animés par des experts maliens et étrangers. Aussi, le forum des maires, le forum des femmes et celui des jeunes pour ainsi débattre et déterminer le rôle et la responsabilité de chaque couche dans les politiques de l’accès à l’eau et à l’assainissement. À ce titre, plus de 1 500 congressistes sont attendus pour cette assise », a-t-il laissé entendre.
En réponse à la question relative à la pertinence du thème, le conférencier dira que le changement climatique est une préoccupation mondiale. Selon lui, bien que l’Afrique contribue moins au réchauffement climatique, elle est frappée de plein fouet par les effets du changement climatique. « Le thème colle à la réalité, car les effets du changement climatique font que l’hydraulicité des fleuves africains s’est considérablement réduite. Et, cela a de graves conséquences sur l’alimentation des populations en eau ainsi que l’agriculture », a-t-il renchéri.
L’eau potable pour tous à l’horizon 2030
Par rapport à la qualité de l’eau distribuée par les Sociétés de gestion de l’eau potable, le président du congrès est formel : « le Mali respecte toutes les normes de potabilité édictées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Nous effectuons des milliers de tests par an. L’eau est le produit alimentaire le plus contrôlé. Les services publics de distribution d’eau sont soumis aux exigences des différentes structures de contrôle. Cependant, les eaux dans les sachets plastiques ne sont soumises à aucun contrôle. Ainsi, il est déconseillé de consommer l’eau des sachets plastiques, car aucune de ces sociétés n’a le certificat de salubrité ».
En ce qui concerne le taux d’accès à l’eau potable, il a indiqué que 65 % des Maliens ont accès à l’eau potable. À le croire, la cible c’est de fournir de l’eau potable à tout le monde à l’horizon 2030 conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement durable (Omdd). Pour lui, le projet de Kabala va booster la production et la distribution d’eau potable au Mali. Ainsi, le taux d’accès à l’eau va attendre les 95 %.
Mama PAGA
Le Pays