Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique avait instruit aux centres hospitaliers universitaires (CHU) et autres centres de santé de référence (CSREF) de prendre toutes les dispositions requises pour faire face aux éventuelles urgences qui pourraient y être référées dans un contexte de célébration du Nouvel an. Des voix autorisées avaient exprimé des appréhensions claires sur les accidents de la voie publique et des campagnes de sensibilisation avaient été multipliées sur les antennes des télévisions et radios pour que les usagers aient le sens de la mesure mais restent surtout prudents.
Pour avoir le cœur net sur les dispositions prises dans les structures de soins pour répondre éventuellement aux urgences, une délégation du département en charge de la Santé, conduite par son secrétaire général, Dr Mama Coumaré, a fait le tour de quelques établissements la nuit du 31 décembre dernier. A l’hôpital du Mali, première étape de la tournée, le service des urgences avait accueilli 5 accidentés de la voie publique mais tous des blessés légers.
Deux d’entre eux étaient toujours gardés en observation et les autres avaient été libérés. Mais les équipes de garde étaient mobilisées pour répondre à d’éventuelles sollicitations.
Au CSREF de la Commune V, l’établissement n’avait enregistré aucune urgence liée à la fête de fin d’année. Mais la maternité venait d’enregistrer la naissance d’un sixième enfant. Au CSREF de la CIII, le Pr Mamadou Traoré, médecin du centre et ses équipes de garde veillaient au grain. Le centre a reçu un blessé léger (un cas d’accident de motos). L’accidenté qui avait été acheminé, a reçu les premiers soins avant de rentrer à la maison. Cap sur l’hôpital Gabriel Touré, un établissement hyper sollicité du fait de sa position géographique. Au service d’accueil des urgences (SAU), l’équipe de garde était aux petits soins des blessés. L’effectif bien étoffé avec 4 médecins de garde, 8 internes et 18 infirmiers, n’a pas eu le temps de chômer dans la nuit du 31 décembre.
Le SAU avait accueilli 57 blessés quasiment tous des accidentés de la route, y compris un décès. Il a avait aussi enregistré un cas de coups et blessures volontaires. Au niveau des urgences, le secrétaire général a rappelé la nécessité de ne pas perdre du temps pour ne pas mettre en jeu le pronostic vital des malades. Il a aussi regardé la mini banque de sang à Gabriel Touré. Cette unité disposait d’une vingtaine de poches de sang pour faire face aux éventuelles urgences de la soirée et d’un stock de poches permettant de réagir même en cas de catastrophes.
Enfin, le CHU de Kati où le service des urgences avait administré des soins à des accidentés de la route. Mais ces blessés légers ont été pris en charge avant d’être libérés. Pour le secrétaire général du département de la Santé, il s’agissait de s’enquérir de la situation mais surtout de s’assurer de l’effectivité des mesures édictées.
«Nous avons constatés que les équipes de garde étaient bien en place. Les effectifs étaient suffisants voire doublés et on avait même une armoire d’urgence au niveau du service des urgences de l’hôpital de Kati», a dit Mama Coumaré qui a salué le personnel soignant.
Bréhima DOUMBIA
L’Essor