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Le Conseil National de Transition (CNT) adopte le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 : Une nouvelle étape vers la consolidation des institutions maliennes

Depuis plusieurs mois, les représentants du Conseil National de Transition (CNT) se sont penchés sur le Projet de loi de Finances pour l’exercice 2025, une étape cruciale pour l’avenir économique et institutionnel du Mali. Le processus de validation de ce projet a atteint son apogée le 19 décembre 2024, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), sous la présidence de l’honorable Général de Division Malick Diaw. La session, qui a vu l’adoption du budget de l’État pour l’année 2025, marque un tournant dans le processus de mise en place des réformes et de la transition politique entamée depuis la prise de pouvoir du gouvernement de transition.

 

Le processus de validation : Un parcours en deux temps

Bamada.net-Le Projet de loi de Finances pour l’exercice 2025 a été présenté et validé en deux étapes distinctes par le CNT. La première partie a eu lieu le 12 décembre 2024 et concernait les prévisions de recettes et de dépenses pour l’année à venir. Selon les chiffres adoptés par le CNT, les recettes prévues pour l’exercice 2025 sont estimées à 2 648,9 milliards FCFA, tandis que les dépenses sont fixées à 3 229,9 milliards FCFA. Un déficit budgétaire conséquent de 580,9 milliards FCFA a ainsi été enregistré, témoignant des défis économiques à relever pour équilibrer les finances de l’État tout en assurant les grandes priorités de la Transition.

 

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Cette première partie a également été marquée par la confirmation de l’enveloppe de 80,75 milliards FCFA allouée aux dépenses électorales. Ce montant constitue un signal fort pour l’organisation des élections devant marquer la fin de la Transition, une mission confiée au gouvernement du Premier ministre Abdoulaye Maïga par le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta. Bien que les ressources nécessaires aient été allouées, aucun calendrier électoral n’a encore été fixé, et la population reste dans l’attente des détails sur le processus électoral.

Une attention particulière aux institutions et réformes

La session du 19 décembre 2024 a permis au CNT de donner son quitus pour la seconde partie du projet de loi de finances. Cette phase a consisté à valider les budgets des institutions, des organismes spécialisés et des départements ministériels, en vue de renforcer le fonctionnement de l’administration publique et de soutenir les réformes entreprises dans le cadre de la Transition.

Un des principaux changements notables réside dans l’augmentation significative des budgets alloués à certains ministères et institutions. Ainsi, l’Agence Nationale de la Sécurité d’État (ANSE) bénéficie d’un budget de 21,2 milliards FCFA, soit une hausse de près de 3,3 milliards FCFA par rapport à 2024. La Présidence de la Transition connaît également une légère augmentation de son budget, qui passe de 17,2 milliards FCFA à 17,7 milliards FCFA, une démarche qui témoigne de l’importance accordée au soutien de la présidence dans la gestion des affaires de l’État.

De même, le Conseil National de Transition voit son budget passer de 11,7 milliards FCFA en 2024 à 13,9 milliards FCFA en 2025, un signe que l’organe législatif, essentiel à la consolidation de la Transition, reçoit un renforcement de ses moyens financiers pour mener à bien ses missions. À la Primature, le budget est également en hausse, atteignant 13,6 milliards FCFA contre 13 milliards FCFA l’année précédente.

Un focus sur la réconciliation nationale et l’environnement

Parmi les hausses de budgets les plus significatives, deux départements ministériels se distinguent particulièrement. Le ministère de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion sociale voit son budget passer de 1,8 milliard FCFA en 2024 à près de 13 milliards FCFA en 2025, témoignant ainsi d’un engagement renforcé envers la paix et l’unité nationale. Cette décision reflète les efforts du gouvernement de Transition pour apaiser les tensions internes et promouvoir une réconciliation véritable à travers tout le pays.

 

De manière similaire, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable bénéficie d’une forte augmentation de son budget, qui passe de 10,4 milliards FCFA à 25,7 milliards FCFA. Cette augmentation s’inscrit dans le cadre de la prise en compte des enjeux environnementaux, particulièrement cruciaux dans un contexte de réchauffement climatique et de dégradation des terres au Mali.

Des défis pour la Défense et la Sécurité

Dans un contraste avec ces augmentations, certains secteurs ont vu leurs budgets réduits. C’est notamment le cas du ministère de la Défense et des Anciens combattants, dont le budget passe de 565,7 milliards FCFA à 485,1 milliards FCFA. Cette diminution peut être interprétée comme un ajustement en réponse aux priorités actuelles du gouvernement, axées davantage sur les réformes institutionnelles et la gouvernance.

Le ministère de la Sécurité, de son côté, voit également une baisse de son budget, qui passe de 195,2 milliards FCFA à 184,9 milliards FCFA. Cette diminution pourrait refléter une révision des priorités dans la gestion des questions de sécurité, au moment où les efforts pour stabiliser le pays restent au cœur des préoccupations nationales.

Une année 2025 déterminante pour l’avenir du Mali

L’adoption du Projet de loi de Finances pour l’exercice 2025 marque donc une étape importante dans le parcours de la Transition au Mali. Si le budget national prévoit des déficits significatifs, il consacre également des ressources importantes pour la mise en place des réformes prévues par la nouvelle Constitution et pour la préparation des élections. Le financement des réformes, de la réconciliation et de l’environnement témoigne d’une volonté de bâtir un Mali plus stable et plus prospère.

 

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Pour l’avenir, l’enjeu sera de gérer efficacement ces fonds afin de garantir une Transition réussie, de renforcer la paix sociale et de favoriser un développement durable. En attendant l’adoption de la loi définitive et la mise en œuvre de ces budgets, le pays se tient prêt à relever les défis économiques et sécuritaires qui l’attendent, tout en espérant que le processus électoral pourra bientôt débuter sous de bonnes auspices.

Ainsi, l’année 2025 se profile comme une année clé pour le Mali, où les choix budgétaires effectués aujourd’hui auront un impact déterminant sur la réussite de la Transition et sur l’avenir politique et économique du pays.

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Moise Touré

 

Source: Bamada.net

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