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Le Congo se dit « prêt » pour accueillir 8 000 athlètes

Vu des airs, l’imposant stade de 60 000 places de Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, donne l’image du nid d’oiseau de Beijing. Cette arène, complètement terminée, entourée par un palais des sports, un complexe nautique, un hôtel et d’autres terrains annexes, abritera le 4 septembre prochain la cérémonie d’ouverture des onzièmes Jeux africains auxquels prendront part quelque 8 000 athlètes.

terrain football stade kintele congo

Jadis la banlieue de Kintélé, à 25 kilomètres du centre-ville de la capitale congolaise, devait sa célébrité au fait qu’elle accueillait chaque week-end des centaines de Brazzavillois qui venaient y pique-niquer et déguster le poisson à l’étouffée.

Elle abritait, de plus, un camp d’environ 8 000 des réfugiés rwandais qui ont fui le génocide de 1994 dans leur pays. Ils ont vidé progressivement ce camp pour s’éparpiller dans les différentes régions du Congo.

Désormais, Kintélé, c’est le siège des Jeux africains : toutes les grandes infrastructures sportives puis un hôtel de 8 000 lits (devant servir de campus universitaire à la fin des Jeux) y ont été construits à coup de milliards de francs CFA et au prix des expropriations qui ont fait couler beaucoup d’encre.

« L’Etat nous a trompés dans les expropriations. Nos terrains n’ont pas été rachetés à leur juste valeur. Si bien que certaines familles n’ont pas pu se reloger ou peine à le faire », affirme Floribert Okana, 63 ans, retraité. Exproprié, il a préféré regagner sa province natale des Plateaux (centre).

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« Certains de nos compatriotes expropriés ont exagéré. Ils nous ont présenté des factures faramineuses et salées qui ne reflètent pas la réalité. Tout le monde a été servi selon la loi en la matière », se défend Oscar Otoka, coordonnateur à la Délégation générale des grands travaux.

Tout est fin prêt

A Kintélé, les autorités ont procédé à la réception provisoire des infrastructures avant leur inauguration et le coup d’envoi des Jeux qui vont durer du 4 au 19 septembre. Au cœur de Brazzaville, quatre des cinq gymnases (de 3 000 places chacun) construits pour l’occasion sont terminés.

Seul le gymnase du stade Michel d’Ornano, près du Centre hospitalier et universitaire (CHU) dans le quatrième arrondissement, semble poser problème. Les ouvriers s’activent encore à poser sa toiture et les sièges.

« Les travaux de ce gymnase ont traîné parce que l’entreprise qui les exécutait n’était pas à la hauteur de la tâche. La Délégation générale des grands travaux a repris les choses en main », explique au « Monde Afrique » une source au ministère de l’aménagement du territoire.

« Nous sommes prêts à 99 %. Les Jeux africains vont se dérouler sans un seul souci. Quant aux infrastructures construites, les différentes fédérations vont passer rapidement pour les homologuer », assure Jean Lounana Kouta, directeur général du Comité d’organisation des jeux (Coja).

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C’est la deuxième fois que Brazzaville va accueillir les Jeux après ceux de 1965 qui se sont déroulés dans le seul stade Alphonse Massamba-Débat (25 000 places).

« À la veille de l’ouverture des Jeux, il y aura une cérémonie grandiose de célébration du cinquantenaire de cet événement sportif africain. Le président Denis Sassou Nguesso décorera les médaillés des premières éditions, du moins ceux qui sont encore en vie », annonce M. Lounana Kouta.

Les 8 000 athlètes attendus aux jeux concourront dans 22 disciplines dont deux de démonstration. C’est pour eux, à en croire les organisateurs, une occasion d’améliorer leurs performances avant les Jeux olympiques de 2016 au Brésil.

Des appels au fair-play

Début février en Guinée équatoriale, l’élimination du onze national congolais en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) avait donné lieu à des scènes de panique, de pillage et de vandalisme à Brazzaville et dans d’autres villes du Congo.

De même, l’annulation des épreuves du baccalauréat en juin dernier, avait aussi occasionné les mêmes scénarios.

Pour les jeux africains les organisateurs ont multiplié les appels au fair-play. Des banderoles flanquées des messages de civisme et de patriotisme sont affichées le long des principales artères de Brazzaville.

« Le sport unit les peuples. Non, à la violence dans les stades quels que soient les résultats », peut-on lire sur certaines de ces banderoles décorées parfois aux couleurs de la nation congolaise (vert-jaune-rouge).

À chaque carrefour ou presque de la ville, des caméras de surveillance ont été ou sont en train d’être installées pour la sérénité et le bon déroulement des jeux.

Source: lemonde.fr

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