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Guinée-Bissau : Le premier ministre annonce une dissolution du gouvernement

« Le président m’a dit qu’il ne me fait plus confiance. De nombreuses tentatives ont été faites pour résoudre le différend mais il a maintenu sa position de dissoudre le gouvernement », a déclaré le premier ministre dans un message à la nation diffusé à la radio vendredi 5 août.

premier ministre Domingo Simões Pereira guinee bissau

Domingo a ajouté : « nous avons constaté qu’il existe une volonté réelle de provoquer une crise pour justifier sa décision de dissoudre le gouvernement ».

En Guinée-Bissau, la constitution permet au président de la république de dissoudre le gouvernement, de mettre en place une nouvelle équipe pour conduire la gestion du pays et d’organiser des élections législatives dans les 90 jours qui suivent.

Des divergences à la tête de l’exécutif entre le premier ministre Domingo Simões Pereira et José Mario Vaz, le président de la république, sont à l’origine de cette décision. Les deux hommes, alliés lors de l’élection présidentielle de mai 2014, ne s’entendent plus, selon leurs entourages, sur la manière de diriger le pays.

Le gouvernement de M.Pereira, formé en juillet 2014 après la victoire de José Mario Vaz, est donc sur le point d’être dissous.

À l’origine de ces désaccords, il y aurait les départs du gouvernement de certains ministres, voulus par le Président de la République. José Mario Vaz leur reproche leur « gestion douteuse ». Le premier ministre s’y refuserait, selon les mêmes sources. Parmi les personnes dont le président réclamerait le départ, figurent les ministres des affaires étrangères et des ressources naturelles et les secrétaires d’État à la pêche et au trésor.

Le début d’une grave crise politique ?

Entre 300 et 400 personnes ont manifesté, vendredi 7 août, devant le palais présidentiel, dans le centre de Bissau, contre cette dissolution du gouvernement, a constaté l’AFP. « À bas le coup d’Etat constitutionnel ! », ont notamment scandé certains manifestants. Aucun déploiement de forces de l’ordre n’était constaté dans les rues de Bissau.

Cette manifestation fait suite à un appel lancé jeudi 6 août par le président des organisations de la société civile de Guinée-Bissau, Jorge Gomes, et vendredi par un responsable d’une intersyndicale, Filomeno Cabral, dans des messages radiodiffusés. Jeudi 6 août au soir déjà, environ cent personnes s’étaient rassemblées devant le palais présidentiel avant de se disperser sans incident.

L’armée a reçu la consigne de rester dans les casernes, a affirmé une source militaire.
La Guinée, ex-colonie portugaise de 1,6 million d’habitants, a connu plusieurs coups d’État – réussis ou avortés – depuis son indépendance en 1974. L’instabilité politique et la pauvreté y ont facilité depuis des années l’implantation de trafiquants de drogue, avec la complicité présumée de hauts responsables de l’armée.

 

Source: Le Monde

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