Une situation explosive. C’est ainsi que le Comité international de la Croix-Rouge qualifie celle qui prévaut dans la région de Menaka au Mali, à la frontière avec le Niger, là où des dizaines de civils ont été massacrés ces derniers jours. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le CICR s’inquiète de l’ampleur des violences dans un lieu qui est de plus en plus difficile d’accès pour les humanitaires.
Au vu des dernières violences, le CICR demande à toutes les parties présentes dans la zone d’éviter de jeter de l’huile sur le feu. L’organisation ne pointe aucune responsabilité particulière, mais qualifie avant tout ces violences de conflit communautaire, explique Loukas Petridis, chef de mission du CICR au Niger : « C’est très difficile d’avoir une vision très objective parce qu’on est pas sur place, on peut pas aller dans les localités où il y a eu ces massacres. Mais je pense que le terrorisme dans ce contexte n’est pas le prisme le plus utile pour voir le »s choses. Il s’agit des communautés qui ont eu des problèmes dans le passé, qui continuent d’avoir des problèmes. Effectivement, la présence des groupes armés avec leur propre agenda, a fait les choses beaucoup plus graves. Je pense que cette flambée de violence est aussi la conséquence de ça. »
Pour répondre à l’urgence, le CICR prépare une assistance au centre de santé d’Inatès, au Niger, et trois nouveaux forages dans la même zone. Des banques céréalières et d’aliments bétails vont aussi être ouvertes dans de nouvelles localités. Le CICR espère que cette assistance fera baisser la tension entre communautés.
RFI