La grève « de revendications » des commerçants dans la capitale malienne a pris fin vendredi 4 mai. Le mouvement de grève, décrété par plusieurs syndicats de commerçants, est parvenu à paralyser l’activité économique.
Centre commercial fermé, les trois principaux marchés de Bamako quasiment déserts, la grève de 48 heures des commerçants maliens a été une réussite. Le mouvement a même eu des répercussions sur le transport public et chez des banquiers installés au cœur de l’activité économique de Bamako, comme l’explique cet employé de banque : « ça se sent économiquement, à la banque ça se sent sur les versements, sur les dépôts ».
Parmi les revendications des grévistes, il y a les droits de douane sur des produits qu’ils importent. Mamadou Coulibaly, membre du comité de crise des commerçants grévistes, explique qu’ils sont aujourd’hui à « 65 % de dédouanement ». C’est-à-dire que lorsqu’ils importent des produits depuis l’extérieur du Mali, « sur 100 francs, il faut payer 65 francs de taxe » à la douane, avant même de pouvoir vendre aux consommateurs. Ils estiment ne pas pouvoir « supporter cela ».
Les grévistes réclament également la réduction des impôts, la reconstruction rapide d’un marché qui a récemment pris feu et la fin de la concurrence – qualifiée de déloyale – des hommes d’affaires chinois et indiens installés au Mali.
RFI