Dr en Économie, Étienne Fakaba Sissoko qui a été limogé de son poste de Conseiller à la Présidence de la République, s’est aussi, à l’instar de tous les remerciés d’IBK, érigé en opposant politique du régime en place. Le hic, l’homme qui fait partie des concepteurs d’une idée « tout sauf IBK en 2018 » a été récupéré par la Minusma pour des objectifs inavoués.
En cette période électorale au Mali, tout ce qui pourrair semer le moindre doute sur la sincérité des scrutins de juillet 2018, doit être écarté.
Et en recrutant Étienne Fakaba, un opposant radical au poste de Consultant aux élections à sa division politique, la Minusma qui doit aider le Mali à renforcer la confiance entre citoyens, ouvre le bal de la pagaille. Cela du fait que l’homme qui vient d’intégrer sa division politique en tant que Consultant aux élections, a une position radicalement partisane : mécontent de son limogeage de la Présidence, Étienne se bat sur tous les fronts pour montrer du feu à son ancien employeur.
L’an dernier, quelques mois après son départ de Koulouba, Étienne Fakaba a milité avec passion dans la plateforme opposée à la révision constitutionnelle proposée par IBK.
EN 2018, le même Étienne a initié avec les opposants politiques, la coalition pour l’alternance, appelée la coalition « Tout sauf IBK en 2018 ».
Somme toute, il revient aux Maliens de tirer les conséquences sur les graines d’une crise poste électorale qui se monte en toutes pièces à quelques mois des échéances. Car, nulle part, on ne peut être juge et partie pour trancher avec équité.
D’ores et déjà, même si l’on sait qu’Etienne ne pèse pas lourd, l’on sait du moins que dans beaucoup de pays ayant connu des drames, des ressortissants ont été utilisés pour allumer le feu. C’est pourquoi certains observateurs tirent la sonnette d’alarme afin que l’on sache d’où pourrait partir une éventuelle crise poste électorale.
Mark Touré
La rédaction