Le capitaine de l’équipe d’Afrique du Sud de football, Senzo Meyiwa a trouvé la mort hier, dimanche, dans une fusillade à son domicile de Johannesburg. Les circonstances du drame sont encore floues. Le joueur de foot avait 27 ans.
Originaire de Durban, Senzo Meyiwa était depuis quelques années un pilier du grand club Orlando Pirates qu’il avait rejoint à l’âge de 18 ans. Il était l’un des purs produits de l’académie Yebo Yes United qui fournit ses meilleurs jeunes à l’équipe professionnelle du célèbre club de Soweto.
Avec les Boucaniers, il avait remporté deux championnats sud-africains et l’an dernier, il avait été l’un des artisans du formidable parcours de son club, finaliste de la Ligue africaine des champions contre le National du Caire. Qui a oublié ce mémorable 8e de finale face au Tout Puissant Mazembe ! Meyiwa avait stoppé deux pénalties pour offrir la qualification à son équipe.
Remplaçant de Khune dans les buts de l’équipe nationale, il avait profité de la blessure de la star sud-africaine pour devenir, en mars dernier, le portier des Bafana Bafana avec une grande réussite : aucun but encaissé lors des quatre premiers matchs des éliminatoires de la CAN 2015 et une première place pour l’Afrique du Sud, presque synonyme de qualification.
Senzo Meyiwa avait disputé son dernier match en sélection il y a onze jours seulement, à Polokwane, face au Congo avec le brassard de capitaine que l’entraîneur lui avait confié il y a quelques semaines. 24 heures avant le drame, Senzo Meyiwa était encore dans les buts des Pirates, dans son Orlando Stadium de Soweto, pour un match de Coupe nationale.
Samedi prochain, ce grand fan du gardien espagnol Iker Casillas aurait dû jouer le grand derby de Johannesburg face au Kaizer Chiefs.
La nouvelle de la tragédie a dévasté les Bafana Bafana. Tous parlent d’un des garçons les plus gentils et les plus humbles jamais rencontré. 48 heures après le champion du monde du 800 mètres en 2009 Mbualeni Mulaudzi, mort à 34 ans dans un accident de voiture, l’Afrique du Sud vient de perdre une autre idole.
source : rfi