Le 5ème Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) se réunit cette semaine à Malabo, en Guinée équatoriale, en présence des chefs d’Etat des pays membres du GECF et de centaines de dirigeants africains et de leaders du secteur gazier. Le gaz naturel devenant un pivot central de la transition énergétique de l’Afrique, le Sommet appuiera les principaux développements qui façonneront le secteur du gaz naturel en Afrique, tout en attirant l’attention mondiale sur la contribution des marchés africains à une économie gazière mondiale en pleine croissance.
Les membres du Forum sont composés pour moitié de membres africains, dont l’Algérie, l’Égypte, la Guinée équatoriale, la Libye, le Nigéria et l’Angola, dernier membre à l’avoir rejoint en 2018. Pour ces pays, le gaz représente non seulement un produit d’exportation essentiel, mais également une ressource essentielle pour une transformation profonde des industries et des économies locales.
Alors que le monde traverse de profondes transitions énergétiques vers des sources d’énergie plus propres et plus durables, le gaz naturel est devenu un élément central pour les pays africains et les importateurs mondiaux d’énergie. Alors que le GNL a déjà soutenu la croissance d’industries de classe mondiale dans des pays tels que le Nigéria, l’Angola ou la Guinée équatoriale, le gaz naturel a également été en mesure d’alimenter des industries et des foyers en Afrique. Le développement d’une solide chaîne de valeur du gaz peut non seulement aider à résoudre le problème de pénurie d’électricité de l’Afrique subsaharienne, mais aussi apporter de l’énergie aux industries manufacturières et aux start-ups sur le continent.
Le gaz présentant des opportunités d’investissement à long terme et un meilleur accès à l’énergie, le sommet du GECF atterrit en Guinée équatoriale à un moment opportun pour le développement du gaz sur le continent.
« Le Sommet GECF est organisé pour la première fois sur le sol africain, ce qui souligne l’importance croissante de notre continent pour la chaîne de valeur mondiale du gaz », a déclaré S.E. Gabriel Mbaga Obieng Lima, ministre des Mines et des Hydrocarbures de la Guinée équatoriale. « Ces sommets et séminaires sont importants pour guider les pays africains dans leur transition vers une économie basée sur le gaz. Ce n’est que par de telles discussions que nous pourrons continuer à croître en tant qu’industrie », a ajouté le ministre.
Le Secrétaire général du GECF, M. Yury Sentyurin, a indiqué au début de l’année que les pays membres avaient ajouté une « part substantielle » à la production totale de gaz en Afrique, la production de gaz commercialisée s’élevant à 263 milliards de mètres cubes, représentant 93% de la production totale de gaz sur le continent.
Concernant l’accélération des activités dans le secteur gazier africain, des initiatives telles que GNL pour l’Afrique (LNG2Africa), dirigée par le gouvernement de Guinée équatoriale, sont essentielles pour amener l’énergie et le gaz naturel, en particulier, dans le secteur énergétique africain.
Dans ce contexte, le continent accueille de nouveaux projets de classe mondiale et fait des progrès significatifs en matière de développement du gaz. Au Cameroun par exemple, Golar LNG a lancé le projet pionnier d’unité flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG) aux côtés des sociétés acheteuses Gazprom et Perenco.
Avec plusieurs récentes décisions finales d’investissement (DFI), des marchés tels que le Sénégal et le Mozambique montrent également un potentiel important pour le GNL. Il en va de même pour le Nigéria, où la Nigeria LNG a eu un très grand succès et où les parties prenantes s’attendent à ce que la DFI pour le projet d’agrandissement du train-7 soit prises en fin d’année, le premier ravitaillement en gaz soit effectué d’ici 2023.
« La puissance du gaz naturel pour créer des emplois, soutenir l’entrepreneuriat africain et fournir de l’énergie aux industries locales en Afrique ne peut être sous-estimée », a déclaré Nj Ayuk, Président de la Chambre africaine de l’énergie (https://EnergyChamber.org/) et Directeur général du Centurion Law Group. « L’Afrique a réussi à tirer parti de son gaz dans une certaine mesure, mais il reste encore beaucoup à faire. La monétisation du gaz en Afrique doit être encouragée. Les nouveaux producteurs et exportateurs de gaz tels que le Sénégal, la Mauritanie et le Mozambique doivent bénéficier d’un soutien et de conseils sur la manière de créer des industries de classe mondiale. Le GECF est la plate-forme idéale pour que les pays membres et non membres puissent façonner l’avenir de cette industrie », a ajouté Ayuk.
En parallèle, le deuxième Séminaire international sur le gaz du GECF aura lieu demain et comprendra des sessions et des présentations des dirigeants des secteurs du gaz des secteurs public et privé de l’ensemble du spectre des opérations de gaz naturel et du monde entier.
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Source : africanews.fr