Aujourd’hui, l’emploi est sans doute le souci majeur de tous les jeunes maliens, diplômés ou pas. Ceux qui n’ont pas encore terminé voient devant eux un éventuel chômage. Ceux qui ont la chance d’avoir déjà terminé se soucient d’avoir un stage et après le stage, un lieu d’insertion. C’est dans ce contexte que Mme Dramé Massouroura Kattra, la présidente de l’Association des Femmes Volontaires du Nord, a lancé les activités de leur association, par une cérémonie parrainée par le directeur général de l’ECOSUP, Mamadou B Keita.
Selon Mme Dramé, l’Association des Femmes Volontaires du Nord, cette cérémonie est certes modeste mais pleine de signification. « Elle marque le début de lancement des activités de femmes du Mali, avec comme objectif de contribuer au développement socio-économique du Mali. Par cette volonté de magnifier leur contribution à la construction de l’édifice national, les femmes du Nord ne veulent pas rester en marge de cette marche vers le progrès; c’est pourquoi elles ont décidé de se regrouper et créer une association.
Depuis 2012 où les régions du nord du Mali ont fait l’objet de cette armée sans merci, la situation militaire sur le terrain a créé une insécurité grandissante dans le septentrion malien, qui a occasionné un ralentissement, voire un arrêt de toute activité de développement.Mme Draméé constate : « Les conséquences, vous les connaissez tous, labsence totale des services socio de base, de l’éducation, la santé, d’alitments de première nécessité, sans compter les activités génératrices de revenus pour les femmes. Les plus touchées par la crise ces sont les femmes et les enfants. Les maris ne peuvent pas tout faire, les femmes également en plus de leur devoir, doivent contribuer à soutenir les charges et les dépenses de la famille. C’est pourquoi nous, femmes du Mali en général et celles du nord en particulier, à travers cette association, entendons jouer toute notre partition au développement du pays et à la stabilité des régions du nord du Mali ».
Ces femmes donc se donnent un défi, celui du pari de combattre la pauvreté par la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus. Pour un premier temps les femmes seront formées aux métiers, comme la savonnerie, la teinture, la transformation des céréales, le petit commerce, etc.
Elles espèrent, comme le souhaite Mme Dramé, l’accompagnement des partenaires financiers dans l’aboutissement des différentes sessions de formation sollicitées, ainsi que l’acquisition des équipements et matériels de travail.
Le siège de l’Association se trouve à Djélibougou .
Bakary M Coulibaly
Source: NOTRE PRINTEMPS