Pour expliquer la traditionnelle mission dévolue par le département des services de sécurité et de la protection civile, le directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel Major, Modibo Satigui Sidibé dit Moro était face à la presse. Il a dévoilé aux hommes de médias les moyens assignés pour la défense et la sécurité de la population et du territoire national ; ainsi que la réorganisation du service de la gendarmerie (rôle joué dans les attaques terroristes perpétrées au Mali) et les perspectives.
Le directeur général de la gendarmerie Nationale, le colonel Major, Modibo Satigui Sidibé, dit Moro, a déclaré que la gendarmerie nationale est une partie intégrante des forces de défense et de sécurité. Héritée des années coloniales françaises, elle a été adaptée au contexte de la démocratie. Parce que la mise en œuvre des politiques de la décentralisation exigeait une vision évolutive et une adaptation constante aux besoins de sécurité de nos concitoyens. Cependant, Il a fait savoir que les missions revêtent actuellement un caractère particulier, du fait qu’elles constituent à la fois une force de défense et de sécurité publique.
Il a souligné en outre que « l’expérience de la gendarmerie est essentiellement française. Depuis Napoléon, c’est une organisation à part ; c’est la manière la plus efficace pour maintenir la tranquillité. Donc, il s’agit de la rendre forte et inattaquable ».
Sur la réorganisation, il a expliqué que c’est en 1991 que les structures organiques de la gendarmerie, issues du décret N°60/219 du gouvernement fédéral, ont été refondues par le décret N° 91-465/AN-RM du 27 décembre 1991.
Le directeur général a ajouté que l’ordonnance N°99-049/PRM du 1er octobre 1999 portant création de la gendarmerie Nationale, a été ratifiée par la loi N°99-057 du 28 décembre 1999, alors que le décret N°99-369/PRM du 19 novembre fixait l’organisation et les attributions de la gendarmerie nationale.
Selon son architecture, la direction générale comprend le staff et des services rattachés qui regroupent respectivement le cabinet, le service du personnel et des affaires sociales ; des opérations et de l’emploi ; le service administratif et financier ; le service du fichier et des transmissions. Les services rattachés regroupent l’inspection, le commandement des écoles, le service d’investigations judicaires, le groupement des réserves ministérielles, qui est composé du peloton moto, de la cavalerie de l’unité cynophile et du peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN), d’ailleurs la plus jeune.
Par rapport aux missions de la gendarmerie nationale, elles s’échelonnent en trois catégories : Les missions de police judiciaire et administrative, les missions de police militaire, de défense opérationnelle du territoire ; la mission prévôtale et protection des points sensibles. Egalement, il y a des missions diverses : la participation aux services des tribunaux par rapport aux exécutions des décisions de justice.
Le Directeur Général a rappelé que la gendarmerie a participé activement à la riposte contre les attaques terroristes, comme l’attaque terroriste perpétrée contre le restaurant La Terrasse le 7 mars 2015 ; celle perpétrée contre l’hôtel Byblos de Sévaré le 7 août 2015 ; l’attaque contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 et celle de l’Hôtel Nord-Sud perpétrée le 21 mars 2016. Il a fait remarquer : « Il y a eu certes des morts et des blessés dans le rang des hommes, mais cela ne pourra en aucun nous décourager d’avancer et accomplir notre mission. L’enquête sur l’attaque du Nord Sud suit son chemin avec la police nationale, en bénéficiant de l’accompagnement des autres forces de sécurité et de défense ».
Il a affirmé que suite à la recrudescence du phénomène terroriste, des missions spécifiques ont été confiées à la gendarmerie. Il s’agit du contrôle du pourtour extérieur de l’aéroport et de la mise en place d’un check-point conjoint qui est assuré par les éléments du PIGN « Une unité jeune, mais d’une dizaine d’années d’expériences », a-t-il souligné.
Dans le domaine du renforcement des capacités des hommes, le directeur général a affirmé qu’en vue de renforcer ses capacités dans la lutte contre le terrorisme, la gendarmerie nationale, avec l’appui de la hiérarchie et le concours des experts français, a formé l’unité cynophile, pour la recherche d’explosifs, de drogues, d’armes, de stupéfiants et le pistage des délinquants.
Le directeur général déplore cependant : « Nous nous contentons des moyens que l’Etat et les populations nous donnent pour mener à bien notre mission. En réalité, il y a des difficultés ; nous avons des insuffisances en moyens pour mener à bien nos missions. Le besoin de renouvellement de l’effectif est imminent parce qu’il est vieillissant ». Il a ajouté « si l’on me donne 5000 gendarmes en 3ans, je ferai ce que je veux ».
Selon lui, le risque zéro n’existe pas, le danger est interplanétaire, même les plus grandes puissances ne sont pas l’abri du terrorisme Cela pour mieux se réjouir des prestations et du rôle que la gendarmerie nationale a joués lors des différentes attaques terroristes ,lors d’ opérations avec le concours des autres forces ; « parce que nos forces étaient nez à nez avec les terroristes ».
Dans les perspectives, des reformes sont en cours au sein des forces de sécurité et de défense. Afin d’accroitre la mobilité et la capacité de projection de cette unité spéciale, il est prévu la création des groupements d’intervention dans les zones et sur toutes l’étendue du territoire nationale.
Convaincu, que c’est progressivement que la gendarmerie nationale occupera le territoire, afin d’être plus proche des populations, il considère que les nouveaux régions vont nécessiter la création des régions de gendarmerie.
Le directeur général, convaincu du rôle de conseiller de la presse, a affirmé que les écrits et caricature ne font que les réconforter et éviter les dérives.
Alassane Cissé
Source: NOTRE PRINTEMPS
