Bamako, le 13 juin 2025 – Le monde universitaire, le cercle des intellectuels africains et tous ceux qui œuvrent pour le développement endogène du continent viennent de perdre une grande figure. Le Professeur Abdoulaye Niang, intellectuel engagé, cadre chevronné et homme de vision, est décédé en Tunisie. L’information a été communiquée avec une grande tristesse par l’association « Joko ni Maaya », qui a exprimé la douleur immense de voir partir cet homme d’exception.

Une perte immense pour le Mali et l’Afrique

Directeur exécutif du Centre « Sènè » d’études stratégiques sur le co-entrepreneuriat, le Professeur Niang était bien plus qu’un simple chercheur. Il incarnait une Afrique qui pense par elle-même, qui propose des modèles économiques adaptés à ses réalités, et qui aspire à une souveraineté intellectuelle, économique et culturelle. Il était aussi un ancien haut fonctionnaire du système des Nations Unies, où il a su porter haut les intérêts du continent et œuvrer dans l’ombre pour une coopération internationale équitable et juste.

Durant toute sa carrière, le Professeur Niang a été une source d’inspiration pour de nombreux jeunes chercheurs et décideurs africains. Il a multiplié les conférences, les publications et les initiatives de terrain pour promouvoir un entrepreneuriat solidaire et communautaire, au cœur du développement durable africain.

Un engagement sans relâche au service du co-développement

Avec le Centre « Sènè », qu’il a fondé et dirigé avec rigueur et passion, il a mis en lumière le concept de co-entrepreneuriat, fondé sur la mutualisation des ressources, des compétences et des visions entre les communautés africaines. À travers cette approche novatrice, il a souhaité rompre avec les logiques classiques d’assistanat pour promouvoir une Afrique autonome et maîtresse de son destin.

Son engagement allait au-delà de la théorie. Sur le terrain, il a contribué à des projets structurants visant à renforcer les capacités des jeunes, des femmes et des acteurs communautaires, notamment au Mali, en Afrique de l’Ouest et dans d’autres régions du continent.

Témoignages de respect et de reconnaissance

Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient. Des universitaires, responsables politiques, membres de la société civile, anciens collègues du système onusien et citoyens lambda saluent unanimement la mémoire d’un homme rigoureux, humble, profondément humain et dévoué à sa patrie.

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L’association « Joko ni Maaya », qui était pour lui un espace de réflexion collective sur l’identité et le devenir africain, a exprimé sa douleur dans un communiqué :

« Niang s’est éteint, laissant derrière lui le souvenir d’un citoyen engagé et d’un cadre émérite au service du Mali et de l’Afrique. Joko ni Maaya présente ses condoléances les plus sincères à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont connu, et prie pour le repos de son âme. »

Des funérailles en préparation

Pour l’heure, la date de rapatriement de la dépouille du défunt n’a pas encore été fixée. L’association a assuré que les détails concernant les obsèques seront communiqués ultérieurement, dès que les dispositions nécessaires auront été prises. Le Mali tout entier, ainsi que tous ceux qui l’ont côtoyé ou lu, s’apprêtent à lui rendre un hommage digne de sa stature.

Une étoile s’éteint, mais sa lumière reste

Le décès du Professeur Abdoulaye Niang est une perte inestimable pour notre pays et pour l’Afrique intellectuelle. Il laisse derrière lui une œuvre riche, une pensée féconde, des institutions solides et des générations d’élèves et de disciples imprégnés de son idéal panafricain.

Bamada.net, tout en s’associant à la douleur de la famille, de l’association « Joko ni Maaya » et de tous les proches du défunt, adresse ses condoléances les plus attristées. Puisse Allah, dans sa miséricorde infinie, lui accorder le repos éternel et accueillir son âme dans les plus hauts degrés du Paradis.
Inna lillahi wa inna ilayhi raji’un.

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Fatoumata Bintou Y

Source: Bamada.net