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L’artiste Sékou Keïta attendu au Festival sur le Niger à Ségou : « Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour faire plaisir aux festivaliers »

L’incontestable maître danseur et chorégraphe de renommée internationale, Sékou Keïta, pour la première fois, sera sur scène au  Festival sur le  Niger prévu du 1er au 05 février prochain à Ségou. Le Directeur artistique de Diata Production nous a accordé lemercredi 23 janvier 2018 une interview à son domicile à Korofina, pour nous livrer ses impressions et dévoiler dans la foulée, ses projets à venir.

Le Challenger : C’est la première fois que vous allez vous produire à Ségou lors du Festival sur le Niger. Quelle est votre impression ?

Sékou Keita : Pour moi c’est un honneur et surtout un encouragement par rapport aux spectacles que je fais depuis deux ans au Mali. C’est une continuité parce que ce sera la première fois que je participe au Festival sur le Niger et j’ai vraiment hâte d’y aller. On s’y prépare sérieusement.

Est-ce qu’on peut dire que désormais Sékou sera à ce rendez-vous culturel ?

J’y serai cette année mais comme vous le savez, la programmation dépend de beaucoup de choses. Franchement, être invité pour la première fois déjà, c’est une fierté et on va donner le meilleur de nous-mêmes pour faire plaisir aux festivaliers.

Qu’est-ce que Sékou Keïta va offrir aux festivaliers ?

Mon groupe et moi allons jouer le spectacle de création ‘’Le Boubou’’, danses et chants. Nous le jouons mais, comme les albums, il y a à chaque fois des modifications. Le spectacle a vachement évolué et j’ai hâte d’y être. Cette fois, j’irai avec Paye Camara qui vient de Ségou et le hasard faisant bien les choses, on a besoin d’elle par rapport aux chants Bamanan. Ce sera un spectacle en  entier.

On a l’habitude de voir Sékou collaborer avec Babani Koné, Oumou Sangaré etc. Alors, pourquoi ces artistes ne seront pas avec vous  à Ségou ?

Par rapport à mon spectacle, je ne parle pas du ‘’Mali des merveilles’’, j’ai travaillé avec Nahawa Doumbia, Mamani Kouyaté, le spectacle change tout le temps. J’ai envie de prendre d’autres artistes et faire évoluer les choses. Lors de la biennale artistique passée, il y avait Oumou Sangaré que j’embrasse d’ailleurs très fort d’avoir été à mes côtés et, cette fois-ci, j’y vais avec Paye Camara car, elle est entièrement disponible et en plus, elle vient de Ségou. Oumou vient d’une longue tournée et aussi elle travaille actuellement avec les opérateurs de télécommunication. Elle est donc hyper-occupée. Babani Koné aussi est chargée, elle est en train de travailler sur son nouvel album. Paye me convient parfaitement.

On constate que Sékou est de plus en plus sollicité dans son pays, est-ce qu’on peut dire que vous envisagez de vous installer définitivement au Mali ?

Je suis heureux d’être sollicité dans mon pays et j’ai la chance d’avoir fait partie des danseurs de Salif Keïta. J’ai fait le tour du monde, mais en même temps le retour au bercail me fait énormément plaisir. Je suis sollicité mais c’est une équipe de production qui se trouve derrière et des danseurs talentueux. Un véritable travail d’équipe en somme. On parle de Sékou, du “Boubou’’ mais il ya une grosse équipe derrière tout ça.

Vous vous êtes produits au Sommet France Afrique et récemment à la Biennale de décembre dernier. Que peut-on retenir de vos prestations à ces deux grands évènements ?

C’est toujours un plaisir de partager mes spectacles  avec les Maliens et d’avoir la chance de faire des prestations au Palais de Koulouba devant plusieurs chefs d’Etats africains, lors du Sommet France-Afrique. Ce spectacle qui a été diffusé en direct à la télévision nationale, était un honneur pour moi et une surprise aussi. Finalement, c’est au public de juger et d’apprécier ce que Sékou et sa troupe produisent sur scène.

Quelle est la prochaine étape après le festival de Ségou ?

Nous sommes programmés au Festival ‘’Massa’’ en Côte d’Ivoire au mois de mars. Entre temps, je dois faire une captation avec Oumou Sangaré, je dois réaliser un des clips de son nouvel album. Après Ségou, je vais au pays dogon dans le cadre de ma nouvelle création sur les masques dogons.

Un appel à l’endroit des festivaliers ?

Ségou est une ville que j’aime beaucoup. Me retrouver là-bas et, pour la première fois dans le cadre d’un festival de prestige, un festival international, sera un partage de plaisir. Que les populations de Ségou sortent massivement ! Que ce soit lors de ma prestation ou celle d’autres artistes, j‘invite les gens à venir nombreux pour danser et chanter dans la cohésion et dans la tranquillité.

Propos recueillis par Bintou Diarra

Le Challenger

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