Qui d’autre pourrait donc prendre le relais de l’armée française ?
L’armée française a passé mardi le relais à l’armée du Burkina Faso à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, pour conduire les « opérations de sécurisation » de la ville et de sa région, a appris l’AFP de source militaire malienne.
« Aujourd’hui, au cours d’une cérémonie officielle à Tombouctou, les troupes françaises ont passé le flambeau aux troupes du Burkina Faso dans la conduite des opérations de sécurisation sur le terrain », a déclaré depuis Tombouctou le capitaine Famba Coulibaly.
Il a ajouté que les forces burkinabè compteront 650 hommes la semaine prochaine dans la ville.
« Les chefs d’état-major des armées malienne et du Burkina Faso ont participé à la cérémonie, ainsi que de hauts responsables de l’opération (française) Serval », a précisé le capitaine Coulibaly.
Il a indiqué que les Burkinabè, intégrés à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma, composée de quelque 6.000 soldats africains) allaient désormais « travailler avec les troupes maliennes, également présentes à Tombouctou ».
La ville mythique de Tombouctou, occupée pendant dix mois par les jihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui y ont commis de nombreuses exactions, avait été reprise fin janvier par les armées française et malienne.
Fin mars et début avril, des islamistes armés avaient toutefois réussi à s’infiltrer dans la ville et à y commettre un attentat-suicide, suivi de combats meurtriers avec des soldats français et maliens.
Le Parlement français a autorisé lundi le gouvernement à prolonger l’opération militaire française au Mali, mais ses effectifs doivent passer d’environ 4.000 à un millier d’ici la fin de l’année. Quelque 500 soldats français ont déjà quitté le Mali depuis début avril.