Non appliquée depuis le 21 août 1980, l’application de la peine de mort refait surface en République du Mali. Cela depuis la sortie des associations musulmanes, le samedi 26 janvier, au Palais de la culture. Des Maliens se prononcent sur la question.
Baba Fofana, 36 ans, vendeur de téléphone :
«Je suis pour l’application de la peine de mort»
Il n’y a rien de meilleur que l’application de la peine de mort au Mali. Car rien ne va plus de nos jours dans notre pays. On ne dit pas la vérité et tout le monde est embêté par les voleurs, les braqueurs et les bandits armés. Les voleurs te volent, te tuent et sont relâchés deux jours après. Je pense qu’il faut appliquer la loi du talion. C’est-à-dire : on doit exécuter quiconque tuera une personne. Je crois qu’avec cette mesure, le banditisme diminuera. Je suis pour l’application de la peine de mort.
Bazoumana Koné, 28 ans, commerçant :
«La peine de mort est vraiment la bienvenue au Mali»
La peine de mort est vraiment la bienvenue au Mali. Nous vivons dans l’insécurité totale. Quand tu tues, on doit te tuer aussi. C’est une bonne solution qui nous permettra de mettre hors état de nuire ces individus malintentionnés.
Saibou Timbiné, de 32 ans, agent commercial :
«Il faut la vraie justice au Mali sinon notre pays n’avancera jamais»
Le Mali est en retard dans l’application de la peine de mort. Nos juridictions devraient appliquer cela depuis fort longtemps. Les citoyens sont fatigués de vivre dans la peur, dans l’insécurité. Nous sommes cambriolés, volés et assassinés, sans que rien ne se passe… Trop c’est trop ! Il faut vraiment la vraie justice au Mali sinon notre pays n’avancera jamais.
Fatoumata Samaké, 31 ans, secrétaire :
«Je suis contre l’application de la peine de mort»
Cette loi ne peut pas être appliquée au Mali. Ce sont les pauvres sans défense qui seront les principales victimes. Les lois ordinaires ne sont très bien appliquées à plus forte raison celle de la peine de mort. Notre pays n’est pas prêt à adopter cette loi. Je suis contre l’application de la peine de mort.
Fatim B Tounkara
Source: Le Wagadu