Les chefs d’Etat du G5-Sahel réunis pour un sommet, la semaine dernière à Ouagadougou, ont réaffirmé leur “préoccupation” face aux attaques djihadistes et redemandé un effort, notamment financier, des Nations-Unies, lors de leur déclaration finale. “Les chefs d’État plaident en faveur d’une coopération plus étroite entre le G5-Sahel et les Nations-Unies et réitèrent “leur demande de placement de la force conjointe du G5-Sahel sous le chapitre 7 de la charte des Nations-Unies”. Le chapitre 7 autorise le recours à la force mais prévoit aussi des mesures si un “État se trouve en présence de difficultés économiques particulières”, alors que les cinq pays membres du G5 (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) font partie des plus pauvres au monde. Dans leur communiqué, les chefs d’Etat soulignent que la force militaire ne peut être la solution unique face à la menace djihadiste, et “appellent la communauté internationale” à “soutenir les efforts du G5 Sahel” dans “la sécurisation”, mais aussi “le développement de son espace”.
Les chefs d’Etat se sont également montré inquiets “face à la recrudescence des conflits intercommunautaires dans certains pays”. Les Peulhs sont ainsi souvent accusés par des communautés locales d’être les complices des groupes djihadistes. Ces tensions, sur fonds de difficultés économiques, ont fait des dizaines de morts, au Mali et au Burkina notamment.
Source: L’ Aube