L’ex-magnat algérien Rafik Khalifa, poursuivi par la justice en France et en Algérie pour banqueroute et détournements de fonds, a été remis ce mardi 24 décembre par Londres aux autorités algériennes. Le Royaume-Uni avait annoncé le 16 décembre son intention d’extrader l’homme de 47 ans, d’ici la fin du mois après qu’il ait épuisé tous ses recours au Royaume-Uni.
Une extradition conforme aux procédures légales et à la convention judiciaire entre l’Algérie et le Royaume-Uni. Voilà ce que le ministère algérien de la Justice a tenu à préciser après l’extradition ce mardi de Rafik Khalifa.
Il y a quelques jours, le garde des Sceaux algérien Tayeb Louh assurait que l’homme d’affaires aurait droit à un procès équitable dès son retour à Alger.
Réclusion à perpétuité
La descente aux enfers de cet ancien fils de ministre débute en 2003, lorsque la banque qu’il fonde et dirige depuis 1998 se retrouve à court de liquidités. Une enquête finira par démontrer l’évasion de près de 50 millions d’euros vers l’étranger.
S’ensuit alors la faillite d’un empire, qui à ses heures les plus glorieuses comptait une chaîne de télévision ainsi qu’une compagnie aérienne. Tout s’accélère avec l’arrestation en février 2003 de trois collaborateurs qui s’apprêtaient à quitter le pays avec deux millions euros en poche.
Mandat d’arrêt européen
À ce moment précis, Rafik Khalifa réside déjà à Londres depuis près d’un an. Il faudra attendre le 22 mars 2007 pour que la justice algérienne le condamne à la réclusion à perpétuité pour association de malfaiteurs, détournements de fonds, faux et usage de faux.
À cette plainte s’est rapidement ajouté un mandat d’arrêt européen délivré par la France. Ce n’est qu’en 2010 qu’est avalisée son extradition vers l’Algérie. Extradition qui a pris effet ce mardi.
Source : RFI