Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a procédé au lancement, le lundi dernier, du «Projet Intégration». Ce projet de recherche d’implémentation d’une durée de trois ans est une initiative des chercheurs de cinq institutions de recherche de cinq pays dont deux en Afrique (Mali et Burkina) et trois en Europe (Angleterre, Italie et la France). L’objectif est de lancer une activité de recherche d’implémentation (adaptation) en vue de booster le Sulfadoxine Pyriementhamine (TPI- SP) dont la couverture reste encore faible malgré les gros efforts investis par nos états et leurs partenaires techniques et financiers.
Ce projet a pour objectif d’évaluer la faisabilité de l’administration du traitement préventif intermittent à la Sulfadoxine Pyriementhamine (TPI- SP) aux femmes enceintes pendant les passages de la chimio Prévention du paludisme saisonnier (CPS), dans le but d’augmenter la couverture et la rapidité d’accès au TPIp-SP chez les femmes enceintes.
Selon le Professeur Amadou Keita, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la même équipe du MRTC était à Bamako au mois de mai 2019 pour le lancement du «Projet Pyrapreg» dans le cadre du traitement du paludisme pendant la grossesse.
«Nous lançons le Projet Intégration dans le cade de la prévention du paludisme pendant la grossesse», précise le ministre Keita.
Toute chose, à ses dires, révélatrice de l’importance et de l’implication à un niveau si élevé de nos chercheurs dans la recherche et la lutte contre le paludisme.
Aussi, pendant que le paludisme continue encore de faire des ravages chez les femmes enceintes, déplore le Prof Keita, la stratégie principale dédiée à sa prévention qui consiste à l’administration d’au moins trois doses de Sulfadoxine Pyriementhamine (TPI-SP) pendant la grossesse, connait des difficultés dans la mise en œuvre au Mali et dans la plupart des pays endémique de l’Afrique Sub-Saharienne.
En outre, poursuit-il, toutes ses informations contribueront fortement à l’autonomisation de nos facultés, universités, sociétés afin de renforcer la recherche et l’enseignement pour réduire le fardeau du paludisme, notamment le paludisme pendant la grossesse et son impact négatif sur la santé de la mère, du nouveau-né et du nourrisson dans les pays d’endémie palustre.
Kossa Maïga
Source : Canard Déchaine