Après le succès engragé des 4 éditions précédentes, celles de 2018, 2019, 2021 et 2023, la CNMUI a lancé la 5e édition de son Concours Miss-Sciences le vendredi dernier.
Dans son intervention, la SG Maïga a souligné que l’initiative du concours est partie d’un certain nombre de constats. Au nombre desquels, le fort taux d’abandon des séries scientifiques et techniques par les filles (les effectifs diminuent dangereusement) et le déséquilibre notoire entre les séries scientifiques/technologiques et celles dites littéraires (surtout chez les filles).
De son explication, il ressort qu’au premier cycle, 41,3% de filles terminent contre 48,8% de garçons et au second cycle seulement 26,9% de filles terminent contre 33,2%. Que les femmes professeurs d’enseignement secondaire sont de 3.295 tandis que les hommes sont 19.958 et à l’enseignement supérieur, elles sont de 14% contre 86% d’hommes. Ce qui lui fera dire que ces dernières années, il n’y a pas de classe de série S1 dans de grands lycées pour faute d’élèves en plus du déficit criard de professeurs dans les matières scientifiques et techniques. En plus de ces constats, que ce concours a été motivé par la recherche de stratégies et de mécanismes adéquats en vue de renverser la tendance en tenant compte que les mathématiques et les sciences sont des atouts majeurs pour gagner le pari du développement durable. En somme, l’objectif global dudit concours est de susciter l’intérêt des jeunes femmes et adolescentes pour les disciplines scientifiques et favoriser leur orientation vers des filières et des carrières scientifiques dans le but de valoriser les STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) dans les écoles.
Vont donc prendre part à cette édition du concours Miss Sciences, les candidates (les 4 meilleures) venant de toutes les 26 académies d’enseignement du Mali. « La sélection se fait à deux niveaux : Le niveau fondamental (classes de 3e, 6e et de 8e à l’issue des évaluations trimestrielles) et le niveau secondaire (classe de 10e). La sélection a été faite sur la base de la performance scolaire (moyenne générale) du semestre écoulé » a-t-elle spécifié.
Le représentant du Bureau UNESCO au Mali, Ali Mohamed Sinane a fait part de sa satisfaction suite au lancement de ce concours. Avant de nourrir l’espoir que cela va offrir cette année une nouvelle opportunité pour renforcer davantage le plaidoyer pour une meilleure fréquentation des filles dans les filières scientifiques. Tout en indiquant qu’aujourd’hui, partout dans le monde, les Communautés internationales œuvrent à favoriser des environnements qui encourageant les filles et les femmes à étudier des matières scientifiques et créer des occasions de présenter les meilleures pratiques pour relever les défis en se focalisant sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable (ODD).
La cérémonie a été également mise à profit pour mettre en honneur les femmes scientifiques du Mali dont certaines étaient présentes. Au nombre desquelles : Pr Rokia Sanogo (Dr en Pharmacie, PHD Pharmacognosie), l’ex Ministre Pr Assétou Founé Samaké ‘’Migan’’ (Dr en sciences biologiques et chercheure), Pr Diallo Kadia Maïga (Chercheure en Microbiologie et biochimie) et Pr Dinkorma T. Ouloguem (1re et seule agrégée en biologie cellulaire de l’espace CAMES).
Mariam Sissoko
Source : Le Sursaut