Le 14 mai 2018, à l’Hôtel du Cinquantenaire de Sikasso, a eu lieu sous la coprésidence des Premiers Ministres du Mali, Soumeylou Boubèye Maiga, du Burkina Faso, Paul Thiéba, de la Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, le lancement officiel de la Zone Economique Spéciale (ZES). La ZES, concernant les Régions de Sikasso (pour le Mali), Korhogo (pour la Côte d’Ivoire), Bobo Dioulasso (pour le Burkina Faso), appelé (SIKOBO), vise comme objectif de créer des opportunités d’investissements et un environnement juridique et commercial favorable notamment dans les domaines de l’agro-business, des technologies de l’information et de la communication, de la culture, du tourisme, des services médicaux, des industries manufacturières et des services financiers.
L’ambition de la ZES, indiquent les trois pays, est de mettre en synergie toutes les opportunités de développement entre les trois pays de manière à rendre leurs économies plus complémentaires, en particulier dans la zone transfrontalière. Il s’agira plus spécifiquement de bâtir une infrastructure résiliente ; développer les chaînes de valeurs agricoles prioritaires de la production, de la conservation, du transport, de la transformation et de l’accès aux marchés, afin de favoriser le développement économique ;promouvoir l’investissement à travers les partenariats publics-privés; renforcer la productivité et la compétitivité des entreprises implantées dans la ZE; accroître les échanges communautaires et les exportations en s’appuyant sur une infrastructure de qualité ; contribuer à promouvoir le rayonnement socioculturel en renforçant les relations séculaires d’intégration des populations de la zone. En d’autres termes, il s’agit d’offrir un environnement propice pour réaliser l’intégration économique des trois pays concernés dans les chaînes des valeurs mondiales et réaliser aux différents défis industriels. «Car sera (zes) une région géographique dotée d’infrastructures adéquates dans laquelle les lois économiques sont plus libérales, c’est dire, plus avantageuses pour les entreprises, d’attirer les investisseurs étrangers, de créer des emplois et surtout d’améliorer l’accès à la technologie». Pour les trois pays, cet évènement, en plus de l’aspect économique, revêt une dimension socioculturelle qui mettra en exergue les relations séculaires de solidarité et de brassages culturels et social impressionnants qu’entretiennent les localités concernées par la ZES. Le lancement a été conclu par la signature de convention entre les trois parties pour matérialiser en acte concret, suivi de l’adoption d’une déclaration d’engagement entre les trois pays.
Conformément aux bonnes pratiques internationales en matière de Ze, les parties s’engagent à s’entendre sur les points essentiels suivants: la mise en place d’un Comité tripartite entre les trois (03) pays pour piloter le processus de préparation et de finalisation du projet de la Ze (chaque pays désignera les structures membres dudit Comité sous la coordination des Ministres en charge de l’Economie) ; la délimitation de la ZE ; la réalisation de l’ensemble des études techniques socio-économiques et financières; l’élaboration des textes portant création de la ZE et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de ses organes d’administration et de gestion ; la construction et l’exploitation de la Ze; la mise en place de garanties et de facilités importantes et innovantes pour l’investissement ; la mise en place d’un cadre juridique et règlementaire sécurisant pour les investisseurs ; la mise en œuvre d’une bonne gestion de la zone grâce notamment aux mécanismes institutionnels, règlementaires et de coordination administrative ; la définition des règles de coopération douanières et transfrontalières garantissant le commerce, une meilleure production industrielle et la libre circulation des biens et des personnes en lien avec les dispositions de la CEDEAO et de l’UEMOA. La découverte des statuts de Tiéba Traoré et de Bameba Traoé (4ème et 5ème rois de Kénédougou) ont été faits par les trois chefs des gouvernements. De même qu’une visite à l’endroit des notabilités. Hadama B. Fofana, envoyé spécial
Source: Le Républicain