Après près d’un mois de détention préventive, l’ancien Directeur de la Communication de la présidence de la République, Tiégoum Boubèye Maïga (TBM), devrait, en principe, retrouver l’air de la liberté à compter de demain. Surtout que toute la République appelle à la clémence en sa faveur.
C’est en principe demain mardi 4 février que notre confrère et grand-frère TiégoumBoubèye Maïga sera face au juge du Tribunal de Grande instance de la Commune III. C’est pour un tweet malheureux,qu’il a posté par erreur, sur le site de la présidence de la République. Le Doyen TiégoumBoubeye Maïga (TBM), fondateur de La Nouvelle République, non moins ancien Dirpub de Les Échos et ancien conseiller à la Communication du président de la République a été placé sous mandat de dépôt et déféré, le jeudi 9 janvier 2020, à la Maison centrale d’arrêt de Bamako après avoir passé une nuit à la brigade d’investigation judiciaire (BIJ).
Les faits : Le lundi 6 Janvier 2020, un malencontreux et malheureux tweet personnel émanant de l’ancien Directeur de la Communication apparait sur le site de la présidence de la République. Par inadvertance. Ce tweet se retrouve sur les autres sur les réseaux sociaux et est abondamment commenté. Alors que cette opinion personnelle de TBM contient des expressions critiques à l’égard des USA et de son président Donald Trump. Il taxait les USA d’« État voyou » et de « connerie » la décision de Washington concernant deux personnalités iraniennes, dont le général iranien Qassem Soleimani, chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran.
La présidence de la République, se rendant rapidement compte de ce tweet malheureux « préjudiciable aux bonnes relations entre le Mali et les USA », a publié un communiqué sur « le piratage de son compte tweeter », informé Twitter et promis l’ouverture d’une enquête… Quelques heures plus tard, le Doyen Tiégoum fait son mea culpa, expliquant qu’une erreur de sa part explique cette situation désobligeante a conduit à ce tweet personnel apparu sur le site du palais présidentiel. Et le mardi 7 janvier, l’ancien patron de la communication présidentielle fait plusieurs publications sur son compte tweeter personnel afin de dire qu’il s’est trompé suite à une erreur de manipulation. Cela n’a pas suffi à décourager son interpellation et sa garde à vue à la Brigade d’investigation judiciaire (BIG) le mercredi 8 janvier.. Il sera mis sous mandat de dépôt et détenu à la Maison centrale d’arrêt de Bamako et le procès doit se tenir demain. Puisque « une faute avouée est à moitié pardonnée » et le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions », l’on devrait s’attendre à ce que la clémence du juge l’emporte. Surtout quand on sait que de nombreuses personnes ressources sont intervenues pour demander pardon en faveur de notre confrère, qui en fait autant à maintes occasions.
A priori, l’on peut comprendre aisément que nul n’est infaillible et Tiégoum Boubèye Maïga n’a aucun intérêt à trafiquer le compte tweeter du palais présidentiel de Koulouba pour porter atteinte intentionnellement aux relations entre Bamako et Washington. Faut-il rappeler que Tiégoum et son grand-frère, l’ex-Premier ministre SoumeylouBoubèye Maïga ont récemment bien servi le pouvoir actuel ? N’ont-ils pas joué un rôle important dans la réélection d’IBK en 2018 ?
Selon certaines sources,, SBM, œuvre auprès des prêcheurs ChoualaBayayaHaidara et Ousmane Chérif Madani Haidara, ou encore auprès du Cardinal Jean Zerbo et de la présidente de la Cour constitutionnelle,ManassaDanioko afin qu’ils intercèdent tous auprès du président de la République pour que TiégoumMaiga puisse échapper à une éventuelle condamnation/incarcération.
D’autres personnes ressources et des organisations professionnelles de la presse plaident toutes pour la clémence en faveur du Doyen qui, faut-il le rappeler, doit avoir des soucis de santé. Et, comme la justice est toujours humanisante, l’on peut parier que Tiégoum bénéficiera demain de cette clémence à laquelle appelle toute la République.
Bruno D SEGBEDJI
Mali Horizon