Après la France et l’Union européenne, c’est au tour des États-Unis de mettre en garde Bamako contre les conséquences financières et politiques d’un recours à la société privée Wagner, un groupe paramilitaire russe. Des admonestations qui passent mal au Mali, en proie à un terrorisme récurrent.
Il répondait ainsi à une série de critiques internationales sur le possible recours de l’État malien à la société paramilitaire. Le 13 décembre, l’Union européenne a décidé de sanctions contre le groupe paramilitaire. Une semaine plus tôt, la France, par la voix de sa ministre de la Défense, Florence Parly, avait fait savoir qu’elle jugeait toute présence du groupe de mercenaires russes au Mali “inacceptable”. Le Mali avait été mis en garde contre “les conséquences que pourrait avoir l’arrivée de Wagner au Mali”.
Enfin, ce 15 décembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a affirmé par la voie d’un communiqué que “les forces de Wagner, connues pour leurs activités déstabilisatrices et leurs violations des droits humains, n’apporteront pas la paix au Mali, mais déstabiliseront davantage le pays”.
Transition
Dans son interview à la BBC, Abdoulaye Diop est également revenu sur la transition au Mali, assurant que la junte militaire n’avait pas l’intention de rester au pouvoir. “Les élections seront organisées dans un délai raisonnable”, a précisé le chef de la diplomatie malienne.
Il répondait ainsi aux inquiétudes portant sur le respect par les autorités maliennes du calendrier électoral de transition qui prévoit un passage du pouvoir aux civils par des élections le 27 février 2022.