Les activités de l’Association des élèves et étudiants du Mali AEEM sont arrêtées jusqu’à nouvel ordre dans l’espace universitaire. La décision du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est tombée ce jeudi 29 février.
Cette suspension fait suite aux affrontements violents avec des armes survenus ce mercredi 28 février sur le campus de Badalabougou. Des altercations qui se sont soldées par « la mort d’un étudiant et plusieurs blessés graves », selon le communiqué du ministère de l’enseignement supérieur.
Ces genres de pratique affectent dangereusement l’espace universitaire et compromettent « la sécurité » de tous ces acteurs peut-on lire dans le document. Le ministère promet que de tels actes sanglants ne resteront pas impunis et des dispositions seront prises pour la pacification de l’espace universitaire.
L’espace universitaire devenu un champ de bataille
Il faut rappeler que depuis plusieurs années, les facultés et instituts de l’espace universitaire sont devenus des champs de bataille entre les étudiants pour les postes de responsabilité au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Aucune université n’est épargnée par ces actes de violences.
Pour rappel, à la veille d’un congrès de l’AEEM en 2020, une descente de la police sur la colline de Badalabougou a permis de saisir plusieurs armes. Il s’agit entre autres des pistolets artisanaux, des machettes, des couteaux, des marteaux, des gourdins, des barres de fer, des ciseaux ou encore des lance-pierres.
Des mesures s’imposent
Cette décision est regrettable mais elle est bien fondée ». Ces propos sont de Oumar Boncana Maïga membre fondateur de l’amical des anciens militants et sympathisants de l’union nationale des élèves et étudiants du Mali AMSUNEEM. Pour bannir la violence dans l’espace universitaire, il propose de ramener les critères de sélection des responsables estudiantins à l’excellence de l’étudiant et ensuite exclure la gestion des fonds des taches de l’association.