Considéré comme le parti majoritaire au Mali, le Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ) a fortement contribué à l’élection de tous les présidents démocratiquement choisis par les Maliens.
Machine électorale lors de l’élection d’Alpha Oumar Konaré en 1992 et1997, et faiseur de roi lors des choix d’Amadou Toumani Touré en 2002 et 2007 et par extension d’Ibrahim Boubacar Kéita en 2013, le Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ) se présente désormais comme une école de formation des présidents au Mali. Tous les trois présidents (Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Kéita) ont, d’une manière ou d’une autre, bénéficié du soutien incontestable du parti de l’abeille solitaire.
En effet, présenté sous la bannière de l’Adéma en 1992 lors de la toute première élection démocratique au Mali, Alpha Oumar Konaré sera élu président de la République devant ses adversaires comme Tiéoulé Mamadou Konaté, Almamy Sylla, Me Mountaga Tall, etc. Par cette élection, le parti de l’abeille venait de gagner son tout premier pari. En 1997 et devant une opposition farouche et très solide qui a boycotté l’élection présidentielle, Alpha a été réélu président de la République devant son challenger Mamadou dit Marybatrou Diaby. Un second triomphe pour l’Adéma.
La même année une nouvelle élection présidentielle est organisée. Le parti du rouge et blanc de Bamako-Coura a choisi Soumaïla Cissé comme son porte-étendard. Mais cette candidature de l’ancien président de la commission Uemoa n’a jamais fait l’unanimité au sein de cette formation politique. Le parti est déchiré, le mot d’ordre de la direction du parti n’est pas respecté. Des cadres du parti comme feu Mandé Sidibé et Ahmed El Madani Diallo ont fait défection pour aller se présenter en indépendant. Au milieu de ce quiproquo politique, le candidat indépendant Amadou Toumani Touré a fait irruption sur la scène politique. Et l’Adéma est divisé, certains cadres du parti ont éperdument trahi leur formation politique pour aller faire bloc derrière ATT. Avec le soutien de l’ancien parti de la mouvance présidentielle ou du moins une division, le candidat indépendant est élu président de la République en 2002 au détriment de leur propre candidat avant de remettre ça en 2007 où l’homme passera sans rival avec l’appui encore de l’Adéma.
Membre signataire de l’Alliance pour la démocratie et le progrès(ADP), un regroupement politique de plus de quarante partis, l’Adéma a également joué un rôle de premier plan à la réélection de celui qui fut chassé par le putsch du 22 mars 2012. Dans un rôle de leader des partis politiques, l’Adéma a mené la danse jusqu’au plébiscite du général président. C’est en 2007 que le parti de Bamako-Coura a fait du combat d’ATT sa chose politique. Pour bien mouiller le maillot, le parti comme bien d’autres, a refusé de présenter un candidat à l’élection présidentielle. Solidement rallié à ATT, rien ne pouvait lui empêcher en 2007 de devenir le président de la République. Ce qui justifie clairement la contribution du parti du rouge et blanc à l’élection de l’homme fort de 1991.
Déjà, l’Adéma a deux présidents élus à son actif : Alpha Oumar Konaré en 1992 et 1997 et Amadou Toumani Touré en 2002 et en 2007.
Dans une moindre mesure, l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita peut être considéré comme un élève formé à l’école de l’Adéma. Ancien cadre du Parti africain pour la solidarité et la justice, IBK a vite gravi les échelons politiques grâce à l’Adéma. Ministre des affaires étrangères, ambassadeur plénipotentiaire du Mali en Côte d’Ivoire et au Gabon avec résidence à Abidjan puis Premier ministre avant de quitter le parti, IBK doit toute sa puissance et son émergence politique à l’Adéma qui l’a révélé au peuple malien. Le même parti qui l’a vu grandir politiquement, l’a accompagné cette année au second tour de l’élection présidentielle.
C’est la somme de toutes ces expériences qui fait qu’aujourd’hui l’Adéma quoi qu’on dise est considéré à juste titre comme l’école de formation des présidents de la République. Car ces trois présidents ont d’une époque à une autre bénéficié de sa faveur.
Zakariyaou Fomba
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Congrès extraordinaire de l’ADEMA : Le complot ourdi de Dramane Dembélé et ses partisans pour définitivement anéantir le parti
Arrivé 3ème lors du 1er tour de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, le candidat malheureux de l’Adéma, Dramane Dembélé veut définitivement enterrer le peu qui reste du parti de l’abeille après les deux tours de cette élection au profit de son nouveau mentor, IBK afin de lui assurer la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Après son échec à l’élection présidentielle dernière qui reste toujours au travers de sa gorge, le candidat malheureux de l’Adéma, Dramane Dembélé, serait prêt à tout maintenant pour définitivement enterrer le parti de l’Abeille en témoignent ses agissements après cette épreuve. L’homme politique au parcours peu glorieux, cet ancien directeur national de la Géologie et des Mines serait-il au service de quelqu’un pour détruire une fois pour toutes le parti qui lui a tout donné ? Rien n’est moins sûr. Ces agissements ne laissent point de place au doute quant à sa volonté de rouler pour des intérêts sordides, notamment pour IBK en vue de lui assurer la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Lors d’une réunion du comité exécutif du parti tenue le 11 septembre dernier, Dramane Dembélé a révélé ses stratagèmes pour provoquer un congrès extraordinaire du parti. Mais, il a peu de chances d’arriver à ses fins.
Zakariyaou Fomba