«L’accès à la justice des survivantes de violences conjugales au Mali», c’était le thème d’une table ronde tenue à Bamako.
La violence basée sur le genre, y compris les violences conjugales, a augmenté de manière alarmante au cours des dernières années. En 2023, le Mali a enregistré près de 16 mille cas de VBG, dont 96 % concernent les femmes et les filles, selon le système d’informations sur les violences basées sur le genre. Sow Kadiatou Togola, présidente de la fédération nationale des collectifs et organisations féminines du Mali.
« Renforcer la protection des survivants de violences conjugales à travers l’assistance juridique et l’assistance judiciaire. Nous allons mener des débats. Les éléments qui bloquent, c’est la méconnaissance des lieux de prise en charge des victimes », explique la présidente. « Même si une femme est victime de violences conjugales, par souci de ne pas déshonorer sa famille ou par honte, elle n’ose pas accéder à la justice », dit-elle.
Unir les forces pour une meilleure prise en charge
« Des efforts sont consentis par le Gouvernement dans la lutte contre ce phénomène », a rappelé la représentante du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Mme Fatoumata Siré Diakité a invité les acteurs à l’union dans la lutte.
« Aujourd’hui, les chiffres sont alarmants », à en croire la représentante de la ministre. Pour elle, « cette table ronde est une occasion précieuse pour discuter des défis liés à l’accès à la justice, à la protection juridique ». « Pour une meilleure prise en charge holistique des survivantes, il est nécessaire de renforcer la synergie entre les acteurs pour créer un environnement où les femmes se sentent en sécurité et soutenues dans leur quête de justice », préconise Mme Diakité.
À noter que, depuis décembre 2024, le Mali a renforcé le cadre législatif et juridique afin de mieux lutter contre les violences basées sur le genre.
Studio Tamani