Établissement public à caractère scientifique, le Laboratoire National de la Santé (LNS) n’est plus que l’image de lui-même. Le rêve des plus hautes autorités avec la création de cette structure vire au cauchemar, car sa situation actuelle laisse à désirer, à cause de la mauvaise gestion du Directeur Général, le Pr Benoît Yaranga Koumaré.
Crée pour préserver le bien-être de la population, le LNS a pour mission de contrôler la qualité des aliments, médicaments et boisons. L’atteinte des objectifs d’un tel établissement passe nécessairement par une bonne gestion en termes des ressources, de l’équipement et même du personnel.
De nos jours, le constat est plus qu’amer du fait qu’on assiste à une gestion calamiteuse de la structure. Et c’est le Directeur Général, le Pr Benoît Yaranga Koumaré qui est pointé du doigt par les syndicalistes comme étant le seul responsable de cette situation chaotique dans laquelle se trouve le Laboratoire national de la santé.
En effet, le LNS est confronté à plusieurs difficultés liées au laxisme de son DG, qui selon les travailleurs, ne se soucie guère de la santé de la population. Cela s’explique par le fait que la situation qui prévaut au laboratoire national de la santé a suscité la colère du comité syndical qui a organisé un sit-in du lundi 6 au mercredi 8 janvier dernier pour dénoncer la mauvaise gestion du DG.
Selon Mme Keita Mariam Singaré, secrétaire générale du comité syndical du LNS, le non-respect des doléances est à l’origine de leur ras-le-bol.
Dans son intervention, elle a dénoncé l’achat avec l’argent du contribuable malien d’un appareil SAA à hauteur de 180 millions qui ne fonctionne pas faute d’accessoires. ‘‘ Au moment de son achat, tous les accessoires étaient sur le bon de commande. Mais après l’arrivée de l’appareil, il a été constaté que l’appareil manque d’accessoires’’, a-t-elle révélé.
Toutefois, elle a évoqué la question des ristournes du personnel qui normalement a droit à 30% des recettes à la fin de chaque trimestre. Ce qui n’a pas été respecté, car dit-elle, ‘’la direction a décidé de payer les dus après le Conseil d’Administration de cette année 2020. Et cela après la validation du nouveau budget’’.
Poursuivant ses propos, la secrétaire générale du syndicat a déploré l’achat des réactifs au compte goûte et le manque d’autres matériels au niveau du laboratoire national de la santé. S’y ajoutent, la non fonctionnalité du comité de gestion, le manque de transparence dans les rapports, notamment celui de 2017, la rareté des missions de supervision et la gestion familiale du laboratoire. Ce n’est pas tout.
Le personnel est également confronté au manque de moyens logistiques et de connexion internet.
Adama Coulibaly
Nouveau Réveil