Pour réussir, “il faut garder le Sahel à l’abri des ingérences extérieures qui se sont manifestées sur d’autres théâtres”, comme actuellement en Libye où sont actifs des puissances étrangères comme la Turquie ou la Russie, a-t-il ajouté. Au Sahel, “nous ne sommes pas face à ce poids des ingérences extérieures, nous sommes face à des facteurs compliqués mais désormais à notre portée”.Le président Emmanuel Macron devrait faire un point de la situation avec ses homologues du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) au sommet prévu à Nouakchott en juillet, qui devrait se tenir en présentiel malgré la crise du coronavirus.
Le président français entend y discuter de la poursuite de l’opération française Barkhane, forte de 5.100 hommes.Six mois après Pau, “les perspectives sont très encourageantes” et “permettent d’envisager une consolidation des acquis” de ce sommet, au cours duquel Emmanuel Macron avait réclamé une réaffirmation de l’engagement des pays de la région auprès des forces françaises.Depuis “nous constatons un réengagement” et “une remobilisation de nos partenaires” avec, à la clé, des succès qui ont permis “des gains territoriaux” et d’”inverser le rapport de force” avec l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
La mort de l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, la semaine dernière dans le nord du Mali est également “un jalon majeur dans la neutralisation de l’état-major d’Al Qaïda”, a indiqué l’Elysée. Elle “aura un effet de désorganisation de son organigramme” mais il est trop tôt pour déterminer si elle affaiblit “durablement” l’organisation.Selon la présidence, “les autorités algériennes ont été informées des résultats de l’opération dans la foulée”. “Nous notons une intensification notable du dialogue avec l’Algérie et un début de réengagement algérien” sur le dossier du Sahel, a-t-elle souligné.
Source : AFP