C’est une information qui fait la Une de la presse nationale américaine et bien entendu de la presse de l’État du Colorado. A l’image du Denver Post, qui publie sur sa page de garde une photo de consommateurs de cannabis entrant dans un « coffeshop », c’est-à-dire un débit de cannabis, en sautant de joie, les bras en l’air en signe de victoire.
C’est une première mondiale nous apprend le quotidien de Denver. Même aux Pays-Bas, pays qui bénéficie pourtant d’une tolérance sur la vente de cannabis dans des débits, la livraison de ce produit dans ces enseignes est interdite. Selon le Denver Post, « des milliers de personnes ont joyeusement fait la queue » devant les différents débits de cannabis hier, pour cette première journée de légalisation de la vente à toute personne ayant plus de 21 ans. Pour certains, cette journée est certainement l’une des plus belles de leur vie, à l’image de Chrissy Robinsson qui n’a pas hésité à déclarer au quotidien : « Cela fait 34 ans que j’attends ce moment ».
L’État du Colorado va engranger des sommes faramineuses avec les taxes prélevées. Cet argent sera principalement injecté dans la construction de nouvelles écoles publiques.
Une initiative qui plait à d’autres États, comme celui de Washington qui devrait lancer une industrie similaire dans les prochains mois annonce le Denver Post. Reste qu’au niveau fédéral, la consommation, la production et la vente de cannabis restent interdites. Le procureur du Colorado John Walsh a prévenu que les autorités fédérales « surveilleront les efforts de cet État pour réglementer et encadrer étroitement le commerce de la marijuana ». Mais si d’autres États emboitent le pas du Colorado, par exemple l’État de Washington, il se pourrait qu’à terme la législation fédérale évolue, prévient le quotidien.
Direction le Panama où l’État et le groupe d’entreprises chargées d’agrandir le canal de Panama sont désormais en guerre ouverte
Selon le quotidien panaméen La Estrella, l’ACP (l’Autorité du canal de Panama), qui gère ce canal depuis 1999, a rejeté hier les demandes du groupe d’entreprises en charge des travaux et qui réclame le paiement d’un milliard six cents millions de dollars supplémentaires pour poursuivre le chantier. Une somme réclamée liée aux surcouts de fabrication des nouvelles écluses qui doivent permettre d’augmenter le débit sur ce canal emprunté par 5% du trafic maritime.
L’État panaméen estime que le paiement de ces surcoûts n’est pas stipulé dans les contrats signés par les différentes parties. Une déclaration qui a eu le don d’énerver le consortium.
Selon La Estrella, le groupe d’entreprise a annoncé hier en fin de journée que l’Autorité du canal de Panama avait désormais vingt et un jours pour payer, sans quoi les travaux seraient suspendus.
La crise énergétique en Argentine touche à sa fin, mais une autre crise pourrait bien débuter.
D’après La Nacion, il est désormais question d’alerte jaune et non plus rouge selon les autorités, signe que la canicule touche à sa fin. La vague de chaleur devrait donc s’arrêter et les coupures d’électricité et d’eau aussi. Selon le gouvernement, 98 % des foyers qui étaient privés d’électricité et d’eau ces derniers jours y ont de nouveau accès.
Mais selon le quotidien, c’est une autre crise énergétique qui guette désormais le pays. L’augmentation le premier janvier du prix du carburant va certainement entrainer de fortes réactions annonce le quotidien. YPF, la compagnie nationale argentine, a annoncé une augmentation de près de 7 % de l’essence.
Ce qui porte au total à 40 % d’augmentation du prix du carburant sur les douze derniers mois, d’après les calculs de La Nacion. YPF vend près de 55 % du carburant utilisé en Argentine. L’autre compagnie qui domine le marché, la Britannique Shell, lui a emboité le pas vingt-quatre heures après, avec une augmentation de 6 % de ses tarifs. Une bien mauvaise nouvelle pour les Argentins déjà étranglés par une inflation galopante.
Cuba a fêté le cinquante-cinquième anniversaire de la révolution de 1959.
Raul Castro, qui est aux commandes officiellement de l’exécutif depuis 2008, a tenu un discours d’une heure hier soir à Santiago de Cuba, la ville même où son frère Fidel avait proclamé la victoire de la révolution le premier janvier 1959. « Rappelant les dangers qui guettent la révolution » selon El Nuevo Herald, Raul Castro a surtout insisté sur le flux d’informations auquel a accès la population cubaine.
Dans l’ère du numérique, il faut savoir faire le tri dans ce trop-plein d’information, a-t-il prévenu. Il faut rappeler que l’État cubain continue comme il le peut de contrôler ce que lisent les gens, ce qu’ils voient à la télévision et ce qu’ils écoutent à la radio. Des tentatives veines selon le quotidien. L’État ne disposant pas des moyens nécessaires pour lutter contre ce nouveau type d’informations.