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La toute puissance de Denis Sassou Nguesso

Après quelques jours d’accalmie, les bombardements ont repris dans le département du Pool au Congo. C’est dans ce contexte de violences condamné par les Nations unies que Denis Sassou Nguesso s’apprête à sa troisième investiture consécutive, demain, samedi 16 avril.

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Les bombardements dans le département du Pool visant les différents fiefs du pasteur Ntumi ont repris mardi, le 13 avril, après quelques jours d’accalmie. À Soumouna, des hélicoptères de combat ont détruit les maisons et l’église construites par l’ex-chef rebelle destitué le 7 avril de son poste de délégué général auprès du chef de l’État. Ce dernier l’accuse d’avoir commandité une« attaque terroriste » sur les quartiers sud de Brazzaville le 4 avril.

L’Église catholique congolaise est sortie de son silence pour demander l’arrêt des bombardements dans la région du Pool ainsi que la protection des populations civiles durement touchées par les frappes. Joint par RFI aujourd’hui 15 avril, Louis Portella, évêque de Kinkala, chef lieu du département, évoque la détresse des populations du Pool, notamment des villages Soumouna, Mayama et Vinza, bombardés par des hélicoptères.

Mardi, le 13 avril, Zeid Ra’ad Al Hussein, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, émettait un communiqué très alarmant sur l’opération menée dans le Pool par les forces de sécurité. Il demandait aux autorités de permettre aux acteurs humanitaires l’accès aux zones touchées et aux populations et exhortait « le gouvernement, les responsables politiques et leurs partisans, à s’efforcer de résoudre tous leurs différends de manière pacifique et, dans le cadre de la loi, à éviter tout recours à la violence dans l’exercice de leurs libertés d’expression, d’association et de rassemblement pacifique ».

 

Une prestation de serment hors la loi

 

C’est dans ce climat de violence et après avoir assigné à résidence ses opposants, qui tous contestent sa légitimité, que le président sortant Denis Sassou Nguesso s’apprête à son investiture à la magistrature suprême.

Claudine Munari, candidate à l’élection présidentielle, a dénoncé « la fabrication d’une implosion populaire » orchestrée par le pouvoir en place pour mater une population hostile au pouvoir. Elle a de plus tenté de mobiliser la société civile en invitant à un rassemblement pour la paix vendredi 15 avril à Brazzaville. À la  suite de cet appel, sa résidence a été encerclée par des militaires et la manifestation, interdite par la préfecture, selon nos sources locales.

Prenant cette initiative à son crédit, la plate-forme politique IDC-FROCAD présidée par Charles Zacharie Bowao, a reporté au vendredi 22 avril le rassemblement pour la paix et l’unité nationale initialement prévu aujourd’hui.

Enfin, fidèle à sa promesse de sanctionner les fonctionnaires ayant suivi le 29 mars le mouvement de désobéissance civile initié par l’opposition politique, Denis Sassou Nguesso a, par l’intermédiaire du préfet de la Likouala ( département du Nord du pays), rendu publique une note de service radiant une cinquantaine d’entre eux.

Source: Opinion

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