En Thaïlande, la commission électorale va décider aujourd’hui si les élections du 2 février auront lieu ou non. L’enregistrement des candidats a été bloqué par les manifestants antigouvernementaux dans la région sud du pays, ce qui, selon la Constitution, pourrait remettre en cause le scrutin. Mais le gouvernement souhaite un assouplissement des règles.
Les élections législatives anticipées semblent très mal parties. Dans huit provinces du Sud bouddhiste, une zone dominée par le parti démocrate d’opposition, les manifestants antigouvernementaux ont empêché plus de 120 candidats à s’enregistrer pour le scrutin. Comme la date limite d’enregistrement était mercredi, en théorie les élections sont compromises sauf si la commission électorale accepte d’assouplir ces règles. Jusqu’à présent toutefois, les commissaires électoraux ont donné l’impression de suivre le tempo de l’opposition plutôt que celui du gouvernement.
Même si la commission maintient le scrutin du 2 février, bien des nuages s’accumulent à l’horizon. Le leader du mouvement antigouvernemental, Suthep Thaugsuban a annoncé un blocus de la capitale, Bangkok, à partir du 13 janvier. La situation paraît tellement inextricable que pour la première fois, le chef du gouvernement, Yingluck Shinawatra, a demandé aux militaires d’épauler la police si nécessaire. Mais l’armée est très réticente car la dernière fois qu’elle a été impliquée dans le rétablissement de l’ordre il y a trois ans, des dizaines de morts ont jonché les rues et les militaires sont convoqués devant les tribunaux.
Source : RFI