C’est le moins que l’on puisse dire après la décision du département des Mines de fermer les mines traditionnelles pour cause d’hivernage. Selon nos informations, les Dama Tigi (ou propriétaire de mines) et les Ton-Boloma (ou surveillants des mines) se plaignent de la méthode cavalière de leur département à leur priver de leur seule source de revenus que sont les mines car, ayant été spolié par nos gouvernants de leurs terres cultivables au profit de grandes firmes minières. « Il s‘avère que le département chaque année se livre à sa politique de deux poids, deux mesures pour faire souffrir les populations des zones aurifères du Mali. Le Ministre n’a aucune vision et pense que ce sont les diplômes qui font marcher els choses contrairement à son homologue des Domaines qui abat un travail phénoménal sans crier gars.», nous confie un minier.
« En tout cas, cette année, les Dama-Tigi et les Ton-Boloma appuyés par les populations sont prêts à l’affrontement pour se faire respecter à moins que les autorités ne trouvent des solutions intermédiaires. Ce qui sera impossible car, cela se prépare mais en s’improvise pas. Enfin, la mesure du département sera très difficile à exécuter puisque qu’aucune solution n’a été prévue pour éviter le courroux des populations qui en ont marre de cette politique de deux poids, deux mesures», a averti un notable.
Assemblée Générale des Ressortissants de Kenieba.
Les problèmes de développement de la localité exposés.
C’était samedi 23 mai dernier au Carrefour des Jeunes, l’Assemblée Générale de l’Association des Ressortissants de Kéniéba. Ooutre la délégation venue du cercle de Kéniéba conduite par le Maire M. Mamadou Saly Diallo, les élus de Kéniéba, M Magassa, et Fily Keita, mais aussi Dr Abdoulaye Niang de JOKO NI MAAYA, et une grande présence des ressortissants du cercle vivants à Bamako.
Cette Assemblée Générale des ressortissants de Kéniéba avait pour ordre du jour : – le problème de désenclavement du cercle ; de l’eau et d’électricité ; le problème de l’emploi des jeunes. Selon le maire Diallo : « Le développement n’étant jamais facile, surtout pour une localité comme Kéniéba, qui, il y’a juste deux ans, n’était pas connu du monde, mais avec l’arrivée de la route du corridor sud, et des usines, des orpailleurs, a vu la population de la ville s’augmentée de façon exponentielle, allant de 10.000 hbts en 2008, à 40.000hbts en 2015, avec l’absence d’aucun programme de développement n’est fait pour accompagner cette augmentation. Voilà pourquoi Kéniéba est subitement tombé dans différentes crises, dont le problème d’eau, d’électricité, car le groupe électrogène de 800 kv dont dispose la localité ne supporte même pas la moitié de la ville. Il y a aussi la crise d’insécurité, avec le déferlement des bandits de grands chemins dans la localité ».C’est entre autres quelques problèmes énumérés par le Maire, auxquels est confronté Kéniéba, d’où la venue de la délégation, pour rencontrer les autorités compétentes afin de trouver une solution aux problèmes de la zone d’orpaillage par excellence, Kéniéba mais également, interpeller les ressortissants à Bamako, pour qu’ensemble, un programme de développement bien ficelé dans lequel chacun amène sa pierre, soit établi, pour accompagner l’amélioration des conditions de vie, en un mot le développement du cercle.
Boubacar Haidara.
source : Mali demain