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La suspension de RFI et de France 24 ne doit pas être une brèche

Le gouvernement vient de prendre la décision souveraine de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de nos confrères français de RFI (en Ondes courtes et FM) et de la télévision France24 ainsi que toutes leurs plateformes digitales françaises sur l’ensemble du territoire national. Une décision qui va dans le sens de la demande formulée par une grande partie des Maliens.

 

Un autre pas franchi par les autorités de la Transition. Dans un communiqué daté du 16 mars 2022, le gouvernement du Mali, à travers son porte-parole, annonce la procédure de suspension de RFI et France 24 tout en interdisant la rediffusion des programmes et la reproduction des contenus de ces médias français accusés de collusion à travers une stratégie « savamment » planifiée pour déstabiliser la Transition, démoraliser le vaillant peuple malien, porter atteinte au moral des troupes, discréditer et démobiliser les forces armées et de sécurité du Mali dans leur mission sacrée de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations et de leurs biens.

Les allégations suggestives diffusées sur les antennes de RFI sont attentatoires la cohésion nationale et porteuses de germes de la haine raciale et ethnique, selon le gouvernement. L’instrumentalisation à des fins propagandistes de la question ethnique dans le contexte du Centre est pour la fibre patriotique inacceptable et intolérable.

Outre ces raisons, la décision est motivée également par la forte demande des Maliens exigeant la suspension des programmes de ces médias au Mali depuis des années. En clair, elle était attendue pendant très longtemps.

RFI et France 24 qui étaient considérées comme des médias de référence dans la zone Afrique de l’ouest et francophone commencent à perdre toute crédibilité dans le traitement de l’information très souvent guidé par l’intérêt de la politique française. Des approches qui tranchent avec le principe et la déontologie du métier de journalisme.

Ainsi, on ne reconnaissait plus ces deux médias qui ont refusé d’abandonner l’étiquette de structures d’information de propagande aux ordres de Paris. Sur cet aspect, il est difficile de défendre RFI et France 24 malgré que nous appartenions à la même famille.

Également, la décision de suspension des organes de presse relève de la souveraineté des États qui sont garants de la stabilité sur leur territoire respectif. Le Mali étant un État souverain a, donc, ce droit d’action qui peut être aussi critiqué. Parce que l’État malien, avant de prendre cette décision extrême, pouvait user de son droit de réponse en apportant les preuves contraires aux allégations formulées contre les forces armées maliennes.

Dans tous les cas, cette décision comporte également le germe d’une atteinte à la liberté de la presse. Parce qu’elle peut donner l’envie de restreindre la liberté pour les journalistes locaux et les museler dans l’exercice de leur profession. Il ne faut pas que cette mesure ne soit pas la brèche pour instaurer un système de dictature à l’intérieur du pays. Car, déjà, le communiqué du gouvernement met en garde des médias locaux.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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