L’affaire Dina Dolo aura défrayé la chronique durant toute la présence du Premier ministre devant le CNT, dans le cadre de la présentation de son Programme d’Action Gouvernementale devant les membres de cet organe législatif de transition. La bonne dame s’est rendue tristement célèbre en poussant le prosélytisme pouvoiriste jusqu’à suggérer au Général de Division Abdoulaye Maïga de sévir contre les voix dissidentes, qui fustigent les autorités depuis l’étranger, par une mesure de déchéance de la nationalité malienne. Loin d’accéder à sa demande, le Premier ministre en a profité pour se faire une santé de fréquentabilité à ses dépens. Dans ses réponses, en effet, le sixième Général a rabroué son interlocutrice et l’a remise dans ses plats talons par la réponse glaçante comme quoi les autorités de la Transition et son président se dissocient de toute doctrine qui divise les Maliens ou qui ne les rassemble pas autour des objectifs patriotiques. La réponse à naturellement sonné dans l’opinion comme une sévère sanction du zèle pro-Transition, alors qu’elle correspond à tout sauf à la réalité d’un système où la bonne dame pensait conforter sa place parmi la catégorie de citoyens que le pouvoir a lui-même classé comme la bonne graine patriotique