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La préservation de la neutralité de l’administration publique : Un rempart incontestable contre la clochardisation de l’État et la perpétuation du bazar comme mode de fonctionnement à tous les niveaux

L’un des fondements de la démocratie repose sur la neutralité et l’impartialité de l’administration publique. Cependant, récemment, une correspondance officielle ayant fuité sur Internet, sollicitant activement l’implication de l’administration publique dans la campagne référendaire, en favorisant un camp particulier, notamment celui du OUI, à travers un meeting à Bamako, alors que par essence, l’administration existe pour tous les citoyens, suscite beaucoup d’inquiétudes pour ceux qui sont soucieux du respect des principes, des normes et de l’éthique comme valeurs cardinales dans la gestion des affaires de l’État. Bien évidemment, ceux qui n’en ont cure des principes et de l’éthique ne sont pas concernés puisqu’ils s’en foutent royalement et c’est du déjà-vu ici au Mali !

Cette pratique qui n’honore pas l’État de droit, si un terme n’y est pas mis, finira par mettre en péril les principes fondamentaux de notre démocratie chèrement acquise en 1991 et pourrait avoir des conséquences néfastes pour le Mali que nous rêvons de construire pour le soulagement des Maliens.

L’importance de la neutralité de l’administration publique

L’administration publique joue un rôle crucial en tant que gardienne de la neutralité dans les processus démocratiques. Sa mission consiste à fournir des informations objectives et impartiales, à garantir un terrain de jeu équitable pour toutes les parties prenantes et à maintenir la confiance du public dans l’intégrité du processus. La neutralité de l’administration publique est essentielle pour préserver la démocratie et éviter toute manipulation politique en faveur d’un camp ou d’un autre afin que seule la vérité du peuple jaillisse en toute conscience et en toute indépendance sans que cela ne soit le résultat d’une manipulation politicienne.

Les conséquences de l’implication partisane de l’administration publique

Lorsque l’administration publique est sollicitée pour promouvoir un camp spécifique, en l’occurrence ici, celui du OUI, lors d’une campagne référendaire, les conséquences peuvent être graves. Tout d’abord, cela compromet la confiance du public dans l’impartialité de l’administration, sapant ainsi sa légitimité. De plus, cela alimente la polarisation et la division de la société, fragilisant le tissu social et entravant le dialogue constructif entre les citoyens. D’ailleurs, c’est le principal grief reproché au régime précédent et qui lui avait valu sa chute à travers des manifestations politiques conclues par un putsch militaire salué par beaucoup de Maliens.

La préservation de l’intégrité démocratique

Il est impératif que nous prenions des mesures pour préserver l’intégrité démocratique en maintenant l’administration publique à l’écart des campagnes partisanes. Les gouvernements doivent reconnaître que la neutralité de l’administration est un pilier fondamental de la démocratie et qu’elle doit être préservée à tout prix. Les législations et les réglementations doivent être renforcées pour protéger l’indépendance des institutions publiques et garantir qu’elles agissent dans l’intérêt général, sans faveur partisane.

En conclusion, la préservation de la neutralité de l’administration publique est essentielle pour maintenir l’intégrité de notre démocratie. Nous ne devons pas tolérer les tentatives de manipulation politique qui compromettent les fondements de notre système démocratique. En protégeant l’impartialité de l’administration publique, nous renforçons la confiance du public, promouvons la cohésion sociale et préservons la voix de chaque citoyen dans les processus décisionnels.

En défendant fermement le principe de neutralité de l’administration publique, nous garantissons un avenir démocratique solide et prospère pour tous.

Môgô ko tè, Djamana ko do !

Bref rappel historique !

Pour rappel, notre pays a connu 4 constitutions depuis la Fédération du Mali et la 5ème avec (191 articles) est en cours :

  1. La constitution de la fédération du Mali 17 janvier 1959 (76 articles),
  2. La constitution de la République soudanaise le 23 janvier 1959 (54 articles),
  3. La constitution de la République du Mali le 02 juin 1974 (81 articles),
  4. La constitution du 25 février 1992 (122 articles)

Le taux de participation du référendum de 1992 était de 43,58%.

Osons espérer avoir le double lors du scrutin du 18 juin 2023.

Moussa Djombana

Source : Tjikan

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