Bamako, François Hollande a prévenu samedi à Bamako que la présence militaire française au côté de forces maliennes pour leur formation et la lutte contre les groupes jihadistes présents dans le pays serait longue.
« Nous resterons ici, au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane tant que les pays africains -et il n’y a pas que le Mali- en décideront », a déclaré le chef de l’Etat français lors de la conférence de presse de clôture du 27e sommet Afrique-France.
« Notre objectif est de former les armées africaines » pour qu’elles assurent leur mission, à savoir « mettre en sécurité la zone sahélo-saharienne », a-t-il enchaîné.
« Mais ce sera long parce que nous avons en face de nous des groupes terroristes particulièrement armés et déterminés à déstabiliser l’ensemble de la région », a-t-il averti, réaffirmant la volonté partagée de leur porter, « toujours en commun », des « coups sérieux ».
Le président malien a jugé pour sa part que l’opération Barkhane « en son temps et encore aujourd’hui répond à un besoin, non seulement du Mali, du Sahel mais aussi de l’Europe et du monde ».
« Il y a donc aujourd’hui des situations qui justifient cette coopération entre la France et nos armées », a-t-il souligné, ajoutant que « bien sûr » les troupes « resteront le temps qu’il faudra pour notre bien commun ».
La force anti-jihadiste Barkhane a pris le relais de l’opération française Serval en août 2014 sur cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso) mais elle peine à enrayer les violences.