Le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouvernorat de Gao, Alousseyni Mahamane, a assisté, samedi dernier, aux travaux de crépissage du tombeau des Askia. C’était en présence du chef de la mission culturelle de Gao, Mamadou Samaké, du maire de la commune urbaine de Gao, Boubacar Dacka, du président du comité de gestion de la Mosquée des tombeaux des Askia, Ali Bady.
Les chefs Songhoy et Arma étaient aussi présents à l’événement. Les hommes, les femmes et les enfants de la ville sont sortis massivement pour la journée du crépissage de la mosquée. C’est un travail à la chaîne, car certains mélangent l’argile et d’autres la transportent vers les maçons qui crépissent les murs de l’édifice religieux. Selon le chef de la mission culturelle de Gao, Mamadou Samaké , les travaux de crépissage du tombeau des Askia rentrent dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine culturel. « Après l’éclatement de la crise, c’est la 2è fois que l’édifice est crépi. Ce travail permet de protéger ce monument connu sur le plan mondial», dit-il.
Quant au maire de la commune urbaine de Gao, il rappellera que le tombeau des Askia est un monument historique qu’il faut préserver à tout prix. «Les hommes, les femmes et les enfants de la cité ont participé aux travaux de crépissage. Ils l’ont toujours fait et c’est normal», a-t-il indiqué. Le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouvernorat de Gao dira que sa présence aux travaux témoigne de la reconnaissance de l’Etat à ce monument historique. Selon Alousseyni Mahamane, la présence massive des populations de toutes les générations d’âges et de toutes les communautés de la ville de Gao démontre que la cohésion est en marche dans la Cité des Askia. Il a remercié les autorités coutumières pour leur accompagnement à cet événement. Alousseyni Mahamane a également remis une enveloppe symbolique au comité de gestion de la mosquée. Le tombeau des Askia est une structure pyramidale édifiée par l’empereur du Songhaï, Askia Mohamed en 1495. Ce site archéologique a été inscrit en 2004 sur la liste du patrimoine mondial.
A. T.
Source: Essor
