A défaut de pouvoir présenter un projet d’alternance crédible, l’opposition malienne utilise la « récupération » et la « peur » comme projets politiques.
L’opposition n’a pas condamné la récente visite de la CMA aux Etats Unis qualifiée de « malice » pour saborder le processus de paix au Mali mais elle a condamné avec la dernière rigueur l’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants à Bamako.
Dans un communiqué pondu à la va-vite, l’URD, le chef de file de l’opposition a constaté « avec inquiétude la recrudescence de la répression par les autorités du Mali des manifestations pacifiques des organisations de la société civile : ainsi la manifestation des femmes HUICOMA de Koulikoro du 4 janvier 2018, la marche du mouvement « On a tout compris « du 10 janvier 2018, le sit-in des femmes contre les violences conjugales devant l’Assemblée Nationale le 12 janvier 2018, ont été violemment dispersés à coups de gaz lacrymogène et de matraques faisant de nombreux blessés. L’URD condamne avec la dernière rigueur ces pratiques barbares d’un autre âge et exige qu’elles cessent immédiatement. »
Une condamnation des attitudes des groupes rebelles pourtant jugées dilatoires par bon nombre d’observateurs ? Que nenni !
Face à la décision de faire déguerpir les voies publiques pour plus de sécurité des usagers et une meilleure circulation, l’opposition avait opposé son « non » allant jusqu’à rencontrer le collectif des déguerpis pour ensuite condamner cette décision administrative. Cette opposition a brillé par son silence après l’incendie du Grand marché. Incendie vraisemblablement dû à l’anarchie qui y règne.
La sécurité est le sujet de campagne choisi par l’opposition. Exploitant l’ignorance d’un grand nombre de nos concitoyens, les opposants politiques font le décompte macabre pour accuser le pouvoir en place.
Un jeu dangereux quant on connait la complexité du problème malien et qui nécessiterait une union sacrée pour vaincre les forces du mal qui utilisent nos divisions et nos ambitions personnelles pour se renforcer. L’opposition pourra-t-elle ou peut-elle chasser la communauté internationale notamment la France par son seul désir ? Peut-elle ou pourra-t-elle rompre avec les accords armés avec la France ? Peut-elle ou pourra-t-elle mieux faire que l’actuel pouvoir sur la question sécuritaire liée au terrorisme et au banditisme en sachant que tout dépend de la capacité d’intervention de nos forces armées et de sécurités ? Peut-elle ou pourra-t-elle se défaire de l’aide économique extérieure pour assurer la souveraineté du Mali ?
Un adage africain dit : « Quelle que soit la force du jet de ton urine, celle-ci finit toujours par retomber sous tes jambes ». La campagne de dénigrement et de désinformation à laquelle s’adonne l’opposition, finira par la rattraper. Parce qu’il faudra prouver aux Maliens qui lui aura cru aujourd’hui, qu’elle peut faire mieux que l’actuel pouvoir. Qu’elle est capable de mettre fin à la crise avec la CMA en moins d’un an ; qu’elle est capable d’endiguer l’insécurité en un an. Et qu’au bout de cinq ans, le Mali sera un paradis terrestre. Quand on ment pour arriver au pouvoir, c’est la vérité qui vous fera perdre le pouvoir.
Sinaly
Source: Le Pouce