Les Smartphones infligent aujourd’hui une double peine aux photographes professionnels traditionnels. A la fois rapides, facilement manipulables et très peu couteux, ces outils ont rendu tout le monde praticiens d’un métier qui a fait face aux défis de la transformation numérique à travers le temps.
« Maintenant nous avons de moins en moins de marché, ainsi on s’invite dans les cérémonies. Et lorsque vous arrivez dans ces cérémonies, vous trouverez que tout le monde a un téléphone avec lequel il se photographie. Quand vous leur proposez le service, c’est immédiatement un non du signe de la main qui teint le téléphone. Pire certains vous laissent faire les photos et vous abandonnent avec les images. Et c’est une perte énorme pour nous », déplore Mohamed, un photographe. Aussi, rassure-t-il qu’une photo prise par un professionnel est toujours de meilleure qualité. Avec l’appareil, le reflex, le photographe professionnel disposent généralement d’un large choix d’objectifs adaptés à chaque type de photographie qu’ils souhaitent réaliser.
Les femmes qui sont les plus concernées, estiment que l’intérêt de payer un photographe professionnel n’est plus d’actualité. Selon elles, les appareils photos de certains téléphones ont une résolution de très bonne qualité : « Je ne vois plus l’importance d’appeler un photographe à toute occasion. Avec nos téléphones, nous immortalisons tous les meilleurs moments avec ma famille et le partageons instantanément avec nos amies. Je dirais que les smartphones sont tombés à pic, car ils (les photographes) devenaient non seulement chers, ils n’étaient pas disponibles tout le temps et les photos sur papier étaient de mauvaises qualités. Ce n’est plus les photos que nos grands-parents ont connues, elles ne durent pas, elles s’abîment vite. Alors qu’avec nos appareils, nous pouvons prendre des milliers de photos et les garder », nous confie Marian étudiante.
Toutefois, il convient de noter que ces professionnels des images sont toujours présents et sollicités durant les cérémonies sociales. Aujourd’hui, le grand défi pour eux demeurent l’adaptation au climat du numérique.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews