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« La philosophie de Confucius » ou la nécessaire renaissance

Ce jeudi 26 novembre 2020 a eu lieu la présentation du livre « La philosophie de Confucius » de Dr. Belko Ouologuem. Cette cérémonie s’est déroulée à l’Institut Confucius de Badalabougou.

Belko Ouologuem est Docteur en philosophie chinoise de l’université de Fudan à Shanghai et professeur de philosophie à l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako (ULSHB), à l’École Normale Supérieure de Bamako (ENSup) et à l’Université Catholique de Bamako.

La philosophie enseignée académiquement au Mali est colonialiste, fondamentalement basée sur la philosophie européenne, voire une philosophie européocentrique, déclare Dr. Ouologuem au cours de la présentation de son ouvrage « La philosophie de Confucius ». Dans cet ouvrage, Dr. Belko Ouologuem s’approprie de la pensée confucéenne pour montrer des perspectives pour la reconstruction d’une société en crise. Selon ses propos, la naissance d’une société nouvelle n’est possible qu’avec l’avènement d’hommes nouveaux. Pour cette renaissance, l’auteur estime important de repenser l’éducation des jeunes et de refonder les institutions de l’État.

La nouvelle société que préconise Dr Ouologuem dans cet ouvrage ne viendra que d’hommes qui ne pensent pas aux biens matériels, mais au perfectionnement moral ; des hommes qui sont amis du savoir et qui ont la capacité de comprendre l’interdépendance entre les éléments de la triade : l’homme, le ciel et la terre.

« La philosophie de Confucius », c’est aussi la considération des rapports existant entre l’État, comme une extension de la famille (où le père agit en père, la mère en mère et le fils en fils) et les valeurs familiales. Selon le docteur en philosophie, lorsque l’on dissocie les valeurs morales de la politique, le pays tombe dans la folkloration de la géopolitique. S’agissant de la refondation de l’État, Dr. Ouologuem prévient que trois principes fondamentaux apparaissent essentiels : la sécurité, les vivres et la confiance du peuple. C’est ce qui lui fait affirmer que « n’importe qui n’est pas fait pour diriger ». Or aujourd’hui tout le monde veut diriger. D’où le chaos donc !

Abdramane Coulibaly

Source: Le PaysMali

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