Quelques jours après sa libération, l’ex-chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé a passé un coup de fil à son challenger des deux dernières élections présidentielles (2013 et 2018), Ibrahim Boubacar Keïta à Abu Dhabi, où il suit des soins.
L’ex-otage malien dans le Sahara est entrain de multiplier les initiatives au cours desquelles il exprime sa reconnaissance à ceux qui ont contribué de loin ou de près à sa libération. Après avoir consacré les premières heures de cette libération au peuple malien et aux autorités de la transition auxquelles il a rendu hommage pour leur solidarité, des sources rapportent que Soumaïla Cissé a téléphoné, hier lundi, à l’ancien Président de la République IBK. Lors de ces échanges téléphoniques, le président de l’URD aurait exprimé ses reconnaissances à IBK pour tous les efforts déployés afin d’obtenir sa libération, et également lui souhaité meilleure santé. De sources bien introduites, l’ex-chef de l’Etat du Mali et son Premier ministre Boubou Cissé avaient fait de la libération de Soumaïla Cissé l’une de leurs priorités.
Ainsi, pour conduire les négociations qui ont abouti à la libération de l’otage le plus célèbre du Sahel, IBK aurait confié le dossier dans un premier temps à Boubou Cissé, qui, grâce aux intermédiaires, a fait parvenir nuitamment des médicaments à l’opposant et recevoir une lettre de doléances des ravisseurs. Ce document que nous avons lu, les ravisseurs avaient conditionné la libération de Soumaïla Cissé à celle de leurs frères d’armes détenus dans les prisons à Bamako et à Koulikoro et le versement d’une caution de 2 millions d’euros. Ces preuves de vie du président de l’URD avaient fait dire IBK que « la libération de Soumaïla Cissé sera pour bientôt ».
Puis dans un second temps, le Premier ministre a été dessaisi du dossier à la demande du Président IBK puis confié aux services spéciaux du Mali. Il nous revient que ce sont les services spéciaux avec les nouvelles autorités de la transition qui ont conduit le processus de libération de Soumaïla Cissé par l’intermédiaire de l’ancien député Hamada Ag Bibi. Libre depuis le jeudi dernier en compagnie de trois otages occidentaux en échange de la libération de plus d’une centaine de djihadistes et le versement d’une rançon, Soumaïla Cissé semble tourner la page des adversités politiques. Ce, en procédant à l’appel à son aîné IBK dont il a contesté la gestion du pays pendant les 7 dernières années. Malgré le fait que le processus de libération des otages ait été parachevé par les autorités de la transition, l’ex-président IBK et son Premier ministre demeurent les artisans de l’obtention de la libération de Soumaïla Cissé après six mois passés dans le grand Sahara.
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