En effet, Lafiabougou, l’un des quartiers les plus peuplés de la Commune IV, est sous une odeur répugnante que dégage en permanence le tas d’ordure. Ainsi cela fait des années que ce tas d’ordures, cette bête noire est là, provoquant à la fois des maladies respiratoires aiguë et alourdissant l’atmosphère qui devient du coup irrespirable. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir si cette commune est administrée par des élus communaux ? La réponse est dans leur inaction face à ce danger auquel leurs populations sont exposées. Il n y a pas que les élus municipaux, et l’Etat dans tout ça ? lui qui a le devoir de protéger tous les citoyens en leur assurant le bien-être social. Le pire c’est que les populations se sont accommodées de cette saleté et sont même incapables de réclamer leur droit à un environnement propre et sain. Le hic est que le phénomène n’est pas monnaie courante seulement en commune IV, mais ça concerne tout Bamako. La ville des 3 caïmans et de surcroit la capitale du Mali, est l’une des capitales les plus insalubres de la sous-région. A Bamako, la presque totalité des communes ont des tonnes d’ordures entassées les unes sur les autres telles des montagnes, dégageant des odeurs nauséabondes. Elles sont devenues des nids des mouches et des moustiques qui représentent un danger pour la santé des populations qui résident près de ces tas de déchets. Le débordement des dépôts d’ordures entraine des blocages de voies publiques. Cette situation encombre les usagers de la route, les commerçants au bord du goudron ainsi que les habitants de ce quartier.
Que doit faire l’Etat en pareille situation ?
Si les communes n’ont pas les ressources nécessaires pour faire face au défi lié à la salubrité, il revient à l’Etat de leur voler au secours afin de le relever. L’Etat doit penser à créer un dépositoire plus grand afin que la capitale soit plus accueillante. Encore il doit songer à créer une industrie qui transforme les déchets en engrais chimique et cela au plus grand bonheur des citoyens surtout les cultivateurs qui le paieront moins cher.
En somme, qui dit insalubrité dit maladie donc les autorités sont fortement interpelées afin de trouver une solution à ce dépôt d’ordures qui est en plein milieu de la ville et cela malgré les changements et surtout avant la saison des pluies. Au pire des cas les jeunes riverains vont sortir comme les autres années, pour manifester, voir bloquer la route jusqu’à ce que le gouvernement réagisse avant qu’il soit trop tard.
Oumou SISSOKO