La marche pacifique des syndicats de la police nationale, prévue, vendredi, en protestation contre les évènements du 19 septembre 2019 de Niono, n’a pas été autorisée par la mairie de la Commune IV du District de Bamako, a appris l’AMAP.
A travers cette marche, dite ‘’noire’’ (tous les marcheurs en tenue noire), les syndicats de la police nationale ont voulu déplorer les évènements de Niono au cours desquels leur collègue Commissaire divisionnaire, Issiaka Tounkara, a perdu la vie, le commissariat de la ville brulé et d’importants dégâts matériels enregistrés.
N’ayant pas obtenu l’autorisation de marcher, la coordination des syndicats de la police nationale est allée remettre sa déclaration au Directeur général de la police nationale. Dans cette déclaration, lue devant la Direction générale de la police nationale (DGPN), la coordination des syndicats condamnent avec la dernière rigueur, présentent ses condoléances aux familles du défunt et souhaitent prompt rétablissement aux blessés.
« Les syndicats exigent : des enquêtes administratives et judiciaires et la poursuite de toute personne impliquée de près ou de loin dans ces évènements ; la prise en charge totale des frais médicaux des agents de la police nationale blessés ; le dédommagement des policiers victimes de l’attaque meurtrière et la réhabilitation du commissariat de police; la reprise des activités de la police dans un bref délai »
Les policiers demandent que leur défunt collègue, le commissaire divisionnaire Issiaka Tounkara « soit élevé au grade supérieur conformément aux statuts de la police nationale ; une enquête administrative par l’Inspection du ministère de la Sécurité et de la Protection civile pour clarifier l’inaction des autres forces ».
Les syndicats disent prendre acte de l’ouverture d’enquêtes demandée par le Procureur général. Pour ce faire, ils ont appelé « l’ensemble des policiers à la retenue et au professionnalisme ».
OD/MD
(AMAP)