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La marche d’aujourd’hui autorisée : Le régime d’IBK s’est-il ressaisi ?

De la place de la Liberté à la Bourse du Travail, l’opposition politique et la société civile malienne comptent battre encore le pavé ce matin à Bamako. La marche a été, au finish, autorisée. C’est hier après une rencontre entre le Premier Ministre et les Responsables politiques sous l’égide de la MINUSMA.

Pour avoir de la transparence lors de  l’élection présidentielle du 29 juillet prochain et l’égal accès à la Télévision nationale puis la dénonciation de la violence policière advenue le 2 juin, l’opposition et la société civile seront dans les rues de Bamako aujourd’hui. Et cela avec  l’intervention de la MINUSMA.

En effet, c’était pour des raisons « d’État d’urgence » que le Gouvernement avait décidé de réprimer la marche pacifique du 2 juin. Des jets de gaz lacrymogènes, des coups de matraque et de gourdins, c’est ainsi que les forces de l’ordre s’en sont pris aux manifestants et sans épargner les journalistes qui y étaient dans le cadre de l’exercice de leur  fonction régalienne. Une répression qui fut décriée par tout le monde et condamnée à l’unanimité tant au plan national, qu’international. Lors de la conférence de presse de la coalition pour l’Alternance et le Changement, le samedi …. juin, à la MP, Tiébilé Dramé du Parti Africain pour  la Renaissance (PARENA) avait annoncé la détermination de l’opposition à franchir le mur pour les objectifs visés. «Il faut qu’ils marchent sur nos corps pour pouvoir nous arrêter», avait déclaré Tiébilé Dramé.

Des tirs à balles réelles ? 

Cette révélation grave faite par l’opposition dans son communiqué du 2 juin, signé par le porte-parole du Chef de file de l’opposition Nouhoum Togo, a été démentie par le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, dans un autre communiqué du même jour.

Des candidats déclarés à l’élection présidentielle ont été gazés, une dizaine de personnes arrêtées puis libérées après une série d’interrogatoires musclés, des journalistes violentés. Aussi, selon une source indépendante, quatre cadres de la majorité présidentielle, dont Boucary Tréta et Baber Gano auraient rendu visite à la famille présidentielle, le 4 juin dernier, pour évaluer la marche de l’opposition d’aujourd’hui, 8 juin 2018. Selon notre source, les visiteurs et la Première Dame auraient convenu d’empêcher une énième fois la marche de ce jour. Le Mali est-il déjà dans une crise préélectorale ?

En tout état de cause, c’est la sagesse et la retenue du Gouvernement qui peut l’éviter.

La marche est maintenue et se fera aujourd’hui

C’est la nouvelle dite « bonne » qui a envahi, hier, les réseaux sociaux après une rencontre initiée par la MINUSMA entre le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga et les Responsables politiques. La rencontre a eu lieu sous la présidence du Secrétaire Général de la MINUSMA, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif.

Côté de l’opposition, la Délégation était conduite  par l’Honorable Soumaïla Cissé de l’URD,  Chef de file de l’opposition. Les membres de cette Délégation étaient Mohamed Aly Bathily de l’APM  et l’Honorable Amadou Thiam de l’ADP-MALIBA.

Côté de la majorité présidentielle, la Délégation était conduite par  Boucary Tréta du BNP-RPM accompagné d’Oumar Ibrahim Touré.

C’est à l’issue de cette rencontre que le Gouvernement s’est vu dans l’obligation de céder. Ainsi, la marche d’aujourd’hui est déclarée autorisée.

Seydou Konaté : LE COMBAT

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