Lancement le mercredi 24 février 2021, au Mémorial Modibo Keïta, d’un nouveau projet de lutte contre la corruption et la délinquance financière dans les milieux scolaires. C’était sous la présidence du représentant du ministre de l’Education Nationale, Mahamadou Cissé, du représentant de l’Union Européenne, Olivier Ki Zerbo et de plusieurs personnalités.

Pour le professeur Clément Dembélé, depuis quelques années, le Mali est confronté à un problème d’incivisme qui se manifeste, entre autres, par la corruption, le détournement et la mauvaise gouvernance. L’une des conséquences immédiates est le chômage des jeunes. Selon lui, l’aide internationale ne servira absolument à rien au Mali, tant que nous n’aurons pas lutté contre la corruption.
« Depuis deux ans et demi, ma Plateforme lutte, corps et âme, pour mettre fin à la corruption et à la délinquance financière au Mali. Donc, apprenons à nos enfants à ne pas toucher à l’intouchable, qui est le bien d’autrui » a lancé le professeur.
Le projet s’articulera autour de trois axes d’intervention : la formation, la communication pour le changement de comportement et le renforcement des capacités.
Ces axes d’intervention sont soutenus par trois principes clés, qui sont le dialogue et la concertation avec tous les acteurs du développement local, la collaboration avec les services de l’Etat et les collectivités décentralisées, et la synergie avec les autres intervenants dans le secteur de l’éducation.
Parmi les actions du projet, un accent particulier sera mis sur l’Education (enseignement/apprentissage). Le président de la PCC expliquera, à cet égard, que la lutte contre la corruption sera enseignée dans toutes les écoles. Il sera centré sur le développement humain, à travers un programme civique et moral qui sera intégré dans le programme de l’enseignement fondamental.
Le représentant de l’Union Européenne, a indiqué que ce lancement du projet dénommé Education et formation citoyenne pour la gouvernance démocratique et une auto-gouvernance en république du Mali, est le point de départ pour un Mali sans Corruption.
A noter que la corruption et le chômage des jeunes prend de l’ampleur au Mali avec pour conséquence la détérioration des valeurs sociétales, l’émigration clandestine, la destruction du système éducatif, la réduction du pouvoir d’achat des Maliens, la mauvaise qualité des prestations sanitaires, la délinquance juvénile, la prostitution, le manque d’hygiène, la prolifération des maladies en tous genres.

Falaye SISSIKO

Source : Canard Déchaine