Le ministère de la Justice du gouvernement libyen soutenu par l’ONU a rejeté dimanche les protestations suscitées à l’étranger par la condamnation à mort de 45 partisans de l’ancien régime.
« Le ministère de la Justice confirme que le système judiciaire libyen est juste, intègre et indépendant, que les accusés impliqués dans cette affaire ont eu droit à un procès équitable et à toutes les garanties requises par la loi, et qu’ils ont été en mesure de se défendre », a déclaré le ministère dans un communiqué.
« Le ministère appelle toutes les parties, notamment les missions et organisations internationales, à s’abstenir de toute ingérence dans les affaires souveraines libyennes, notamment judiciaires », ajoute le communiqué.
Mercredi, la Cour d’appel de Libye a condamné à mort 45 partisans du régime de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi pour avoir exécuté des manifestants à Tripoli, la capitale du pays, pendant le soulèvement de 2011.
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé jeudi son inquiétude à propos de ce verdict, s’opposant « par principe à toute application de la peine de mort ».
L’affaire remonte au 21 août 2011, lorsque des partisans du régime de Mouammar Kadhafi ont tué plusieurs manifestants civils près d’une autoroute à Tripoli. Des extraits vidéos largement diffusés ont montré que les partisans du régime avaient forcé les manifestants à s’agenouiller, avant de les exécuter sommairement.